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L’avocate de la victime présumée de Dani Alves prend la parole et affirme qu'il y a une deuxième plaignante

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L’avocate de la victime présumée de Dani Alves, accusé de viol dans une boite de nuit à Barcelone, a accordé un entretien au média UOL. Elle assure notamment que sa cliente a refusé toute compensation financière et que cette dernière doit suivre un traitement contre les maladies infectieuses car le footballeur n’aurait pas utilisé de préservatif durant le viol présumé.

L’avocate de la victime présumée de Dani Alves prend la parole. Alors que le footballeur de 39 ans est accusé de viol par une femme de 23 ans, des faits qui se seraient déroulés dans une boite de nuit de Barcelone dans la nuit du 30 au 31 décembre, Ester Garcia Lopez a accordé un long entretien à UOL dans lequel elle indique que sa cliente n’est pas la seule victime de l’ancien joueur du Barça. "Oui, il y a une autre femme qui a été touchée par lui", assure-t-elle.

Dans cette affaire, qui a conduit à la mise en détention provisoire de Dani Alves depuis vendredi dernier, la profusion de preuves est un élément-clef. "C'est une affaire avec plus de preuves que d'habitude et je ne pense pas que ce soit parce que l'accusé est une personnalité publique, a confié l’avocate de la plaignante. Ma cliente a quitté la boîte de nuit en ambulance et cela montre déjà à quel point l'action a été immédiate. Il arrive souvent que les femmes prennent 15 jours, un mois, deux mois pour faire un rapport. Avec ça, beaucoup de preuves disparaissent: il n'y a plus de sous-vêtements, on ne peut plus faire le protocole de n'importe quel hôpital pour le prélèvement d'ADN. Arrivée à l'hôpital, il lui a été demandé de laisser ses sous-vêtements ; une autre femme aurait pu rentrer chez elle, prendre une douche, peut-être à cause du sentiment de dégoût."

L’avocate de la victime présumée a également confié que, en plus de devoir suivre un traitement à base d’anxiolytiques pour pouvoir dormir, la jeune femme de 23 ans suivait également un traitement contre les maladies infectieuses car Dani Alves n’aurait pas utilisé de préservatif durant le viol présumé: "L'hôpital a prescrit un traitement complet visant à éviter tout type de maladie infectieuse et contagieuse, car aucun préservatif n'a été utilisé, assure Ester Garcia Lopez auprès d’UOL. Elle a également un traitement pharmacologique avec des anxiolytiques pouvoir dormir, mais il m'a dit qu'il ne pouvait plus dormir depuis le témoignage."

"Elle m'a dit: 'Je ne veux pas d'indemnisation, je veux la prison'"

Au cours de cet entretien, l’avocate a également abordé le sujet de cette compensation financière qui a été refusée par sa cliente. "J'en ai marre qu'on me dise que c'est une stratégie pour qu'elle ait plus de crédibilité en tant que dénonciatrice. (...) Dès la première visite, je lui ai dit tout ce à quoi elle avait droit, les procédures et l'indemnisation. Elle m'a regardé et m'a dit: ‘Ester, j'ai la chance d'avoir de bonnes conditions de vie, et je ne veux pas d'indemnisation, je veux la prison.’Elle était très catégorique à ce sujet, et cela m'a touchée. J'ai dit:'Je sais, mais vous avez droit à une indemnisation, car il y a eu des blessures physiques, et il y aura des conséquences, des dommages moraux'. Et elle a insisté, elle a dit: ‘Je ne veux pas d'argent.'"

Ces derniers jours, El Pais, El Mundo et El Periodico ont relayé la version de la plaignante. Elle et Daniel Alves auraient dansé ensemble jusqu'à ce que le joueur "porte sa main à son pénis à plusieurs reprises, qu'elle retire effrayée". Vers 4h30 du matin, il lui aurait demandé de le suivre jusqu'à une porte. Dans les toilettes de la discothèque, "Alves l'a obligée à s'asseoir sur lui, l'a jetée au sol, l'a forcée à lui faire une fellation, ce à quoi elle a activement résisté, l'a giflée, l'a soulevée du sol et l'a pénétrée jusqu'à ce qu'il éjacule". Toujours selon la déclaration de la plaignante, elle aurait essayé de quitter la salle de bain, mais en a été empêchée par le joueur.

Daniel Alves, quant à lui, a livré plusieurs versions des faits différentes. Début janvier, invité dans l'émission Y ahora Sonsoles sur la chaîne espagnole Antena 3, il avait réfuté publiquement toute implication. "Je voudrais tout nier", avait ainsi lancé le vétéran de 39 ans. "Oui, j'étais dans cet endroit, avec d'autres personnes, en train de profiter. Et ceux qui me connaissent savent que j'adore danser. Je dansais et m'amusais sans envahir l'espace des autres. Je ne sais pas qui est cette dame. Non, je n'ai pas fait ce qu'elle a dit."

Vendredi 20 janvier au matin, devant la justice, le Brésilien aurait repris la même ligne de défense, déclarant ne pas connaître la victime, ne pas connaître son nom et affirmant qu'il ne s'était rien passé. Ensuite, selon des médias espagnols et brésiliens, il aurait dit qu'il avait vu la jeune femme mais qu'il ne s'était rien passé. Et dans une troisième version, le vendredi après-midi, il aurait admis avoir eu des relations sexuelles avec elle - mais de manière consentante.

Dans toutes ses déclarations, le footballeur aurait nié avoir commis des actes violents ou avoir violé la femme qui l'accuse. L'ex-défenseur du PSG risque jusqu'à 4 ans de prison pour les faits d'agression sexuelle, et jusqu'à 12 ans si les faits sont requalifiés en viol.

F.Ga