"La mère de Kylian m’a prévenu par rapport aux soirées", confie Kays Ruiz-Atil, qui regrette de ne pas avoir de "deuxième chance" après ses "erreurs" au PSG

Plusieurs personnalités ont tenté de l’alerter. Mais de son propre aveu, Kays Ruiz-Atil était "trop jeune et immature" pour les entendre. Dans un long entretien accordé à RMC Sport, l’ancien grand espoir du Barça et du PSG s’est confié sans détour sur son début de carrière. En reconnaissant avoir commis certaines erreurs dans son quotidien d’adolescent star.
Ander Herrera a récemment expliqué avoir parlé de son style de vie avec Angel Di Maria à l’époque. Une sortie, reprise par les médias et les réseaux sociaux, qui a valu une vague de haine et de méchanceté au jeune milieu offensif, qui cherche aujourd'hui à se défaire de cette "mauvaise réputation". Âgé de 23 ans, Kays Ruiz-Atil a retrouvé le plaisir de jouer sous le maillot des Francs Borains, avec qui il s’apprête à disputer une deuxième saison en D2 belge. Conscient de ses "erreurs", il assure avoir changé de mentalité et d’hygiène de vie, avec l’espoir de retrouver les sommets qui lui étaient promis.
>> Retrouvez le long entretien accordé à Kays Ruiz-Atil à RMC Sport
"C’est très dur de résister quand tu accèdes à tout ça"
S’il regrette aujourd’hui qu’on le juge encore pour ses choix passés, le natif de Lyon ne les occulte pas pour autant. "Herrera et Di Maria l’ont dit. J’ai voyagé en jet privé, je me suis habillé avec des marques, les soirées... C’est très dur de résister quand tu accèdes à tout ça et que tu vois que tout le monde te dit oui. Moi, j’étais jeune, je ne voulais écouter personne. Ma mère et mon oncle me disaient toujours: ‘Fais attention à ce que tu fais’, mais je ne voulais pas écouter. Je n’en faisais qu’à ma tête."
Certains membres du PSG ont bien essayé de le sensibiliser en le voyant prendre un chemin glissant. Sans succès. "Si certains joueurs ont tenté de me mettre en garde?Oui, Herrera et Di Maria justement. Kimpembe aussi. La maman de Kylian (Mbappé) m’a même prévenu par rapport aux soirées que je faisais. Une fois, on était sur le parking des pros à la fin de l’entraînement et elle m’a dit: ‘Attention, arrête de sortir, on entend beaucoup ton prénom dans les soirées parisiennes’. Mais j’étais trop jeune et immature, je ne voulais pas comprendre. Je voulais profiter comme quelqu’un de mon âge. Je ne pensais pas qu’on me pointerait du doigt pour ça et que ça aurait autant d’impact pour la suite (…) Certes, j’ai fait des erreurs dans le passé. Herrera et Di Maria ont raison sur ce qu’ils ont dit, j’ai eu tort, mais ce sont des choses qui datent d’il y a quatre-cinq ans. Et on ne ressort ça que maintenant, alors que des gens ont fait bien pire et qu’ils sont là en train de jouer sur les terrains de football. Moi, on ne me laisse jamais une deuxième chance."
"Ça arrive de faire des erreurs, on peut laisser une deuxième chance"
Après avoir fait du tri dans son entourage, en privilégiant son cercle familial, Kays Ruiz-Atil aspire désormais à s’affranchir de l’image négative qui l’accompagne depuis ses débuts. Pour mieux se relancer à la poursuite de ses rêves, avec la Bundesliga et la Liga dans le viseur. Sans oublier la sélection du Maroc.
"Les gens sont encore bloqués dans le passé", regrette-t-il. "J’en ai parlé avec plusieurs personnes ici en Belgique, ils m’ont dit: ‘Avant de te connaître, on a cru ce qui était dit sur toi. Mais en réalité, tu n’es pas la personne qu’on décrit’. C’est très dur de se défaire d’une étiquette qu’on t’a collée. J’étais un gamin de 16-17 ans. Ça arrive de faire des erreurs, on peut laisser une deuxième chance. Mais moi, non, on ne m’a jamais laissé de deuxième chance".