Le président de l’UEFA reconnaît des failles dans le fair-play financier

C’est une sorte d’aveu de faiblesse. Dans une interview accordée à la BBC, Aleksander Ceferin, président de l’UEFA, a reconnu qu’il existait des zones d’ombre dans les règles du fair-play financier. Un aveu qui intervient alors que le PSG et Manchester City sont suspectés, par des cabinets d’audit missionnés par l’UEFA, d’avoir surévalués des contrats de sponsoring pour entrer dans les règles.
"Nous savons que nous devons nous moderniser"
"Je ne veux pas parler de Manchester City ou du PSG mais pour tous les clubs, les règles doivent être fortes et claires, a-t-il confié. Nous agirons conformément au règlement. Nous savons que nous devons nous moderniser. Nous savons que nous devons vérifier les règles et les règlements à tout moment. Nous savons que la situation sur le marché du football évolue constamment. C'est donc également une partie de notre réflexion pour l'avenir. Devons-nous faire quelque chose à propos de la réglementation pour être plus robuste? Oui."
"Les règles peuvent être faibles sur certains points"
Interrogé sur le barème de sanctions prévu pour les clubs fautifs, Ceferin a confié qu’il envisageait plusieurs solutions. "Nous discutons de nombreuses choses y compris des sanctions sportives et de tout le reste, explique-t-il. Ce n’est que le début du débat. C’est un peu prématuré d'en parler, mais nous reconnaissons que les règles peuvent être faibles sur certains points. De plus, les lois de certains pays changent constamment et sont adaptées aux temps modernes."
Le dirigeant slovène a également réagi aux révélations des Football Leaks analysées par le quotidien allemand Der Spiegel, selon lesquelles, Gianni Infantino, alors secrétaire général de l'UEFA, aurait passé un accord avec des clubs (dont le PSG et Manchester City) sur la réduction des peines infligées pour violation de la loi FFP. "Nos organismes indépendants vont le vérifier, a-t-il conclu. Je sais qu'ils le feront. Mais nous savons également que nous devons conserver notre crédibilité. Tout le monde se fiche de savoir si cela s’est produit il y a quatre ans, quand le leadership était différent, il s'agit de l'organisation."