Le procès de Pierre Ménès pour agressions sexuelles renvoyé en mars 2023

Pierre Ménès devra s'armer de patience avant d'être fixé sur son sort judiciaire. Son procès pour agressions sexuelles, programmé ce mercredi devant la 24e chambre correctionnelle de Paris, a été renvoyé au 8 mars 2023 en raison d'un trop grand nombre d'audiences prévues, ce mercredi. "Ce n'est pas un dossier très simple, il y a des choses à faire et besoin de prendre du temps pour ce dossier", a confié le Président.
"Notre client avait vraiment envie que cette histoire soit terminée et derrière lui, en plus il est malade", a confié Caroline Wassermann, l'une des avocates de l'ancien chroniqueur de Canal+. Face au surbooking d'audience et après plusieurs minutes d'échanges, Maître Arash Derambarsh, autre avocat de Ménès a proposé un renvoi. "Je suis favorable à cette proposition de renvoi et j'y vois l'intérêt peut-être de voir l'état de santé de Pierre Ménès s'améliorer afin d'assister à cette prochaine audience", a confié le Procureur de la République.
"Malade" et "très fatigué", selon son avocat, Ménès ne s'était pas rendu à son procès, ce mercredi. Il devait être entendu pour faits présumés remontant au match PSG-Nantes du 20 novembre dernier à Paris lors duquel il est suspecté d'avoir touché la poitrine d'une hôtesse dans les tribune du Parc des Princes. La victime présumée avait dénoncé ce geste auprès de la police sans porte plainte. Le tribunal correctionnel de Paris devait aussi tenter de faire la lumière sur les faits de l'affaire "Nike", en référence à une plainte déposée en octobre 2018 par une employée d'un magasin parisien de l'équipementier sportif. Si la plainte a été classée sans suite le 17 janvier 2019, elle peut être révisée en cas de faits nouveaux.
"Il y a trois semaines, il était dans le coma", révèle son avocat
Ce que la justice voulait déterminer avec les faits présumés du Parc des Princes. Depuis le début de cette affaire, les avocats de Ménès dénoncent le "vide" du dossier et un acharnement dans cette affaire. C'est la ligne de défense qu'ils avaient prévu de tenir à la barre. Pendant de longues minutes, les avocats de Pierre Ménès ont assuré qu'ils n'avaient pas l'intention de faire long dans leurs plaidoiries. Les victimes présumées étaient absentes et un seul témoin était présent ce mercredi matin. Le président n'a pas été convaincu et voulait plus de temps pour traiter cette affaire.
Avant le renvoi, Me Wassermann a demandé à la cour d'avoir l'assurance "de pouvoir visionner la vidéo du Parc des Princes lors de l'audience" reprogrammée dans dix mois. Un délai très long pour son autre avocat, très inquiet sur l'état de santé de son client. "Il y a trois semaines il était dans le coma, a-t-il révélé. Je vais vous faire une confidence, il peut même décéder. Il ne peut pas aller mieux." Regrettant le "sous calibrage des audiences", le président a donc demandé le renvoi de ce procès au 8 mars 2023 à 9h. L'audience devrait durer quatre heures afin de permettre le visionnage des vidéos.