OM, Ol, Neymar... Le regard de Daniel Riolo sur la saison à venir (partie 2)

Daniel Riolo - RMC Sport
Je parlais dans la première partie de l’effectif de l’OL. Sur notre antenne, Jean-Michel Aulas disait que pour le recrutement, "on verra après Monaco/Lyon". J’espère que le match de vendredi n’est qu’un repère temporel et que ce n’est pas le résultat de ce match qui conditionnera l’achat de renforts. Car, je le répète, l’OL a vraiment besoin de joueurs de qualité supplémentaires. Sinon, ça voudra dire qu’on ne veut pas se donner les moyens de réussir sa fameuse révolution.
Le recrutement, ça n’est pas toujours un gage de réussite, mais c’est au moins le signe qu’on veut avancer. Promettre. C’est un peu comme le diamant qu’on offre à sa fiancée. Je ne sais pas trop si on a le droit de dire ça. Offrir une bague, c’est misogyne ou pas? Suis perdu.
"L'OM est en réalité un club moyen"
En parlant de recrutement, en marge de l’arrivée de Benedetto à l’OM, j’ai vu mardi un classement des plus gros transferts du club. Payet est numéro 1 avec une somme autour de 30 millions. Suivent Strootman, Caleta-Car. Puis dans le top 10, on trouve encore Mitroglou, Benedetto, Radonjic. 6 joueurs sur 10 ont été recrutés sous la présidence McCourt.
Je trouve la lecture de ce classement terrible. Pourquoi? Parce que je crois que l’appréciation qu’on a de l’OM, l’exigence autour du club, l’attente, la passion, l’image, ne sont finalement pas mesurés convenablement. Marseille est en réalité un club moyen. On ne devrait pas l’associer à l’OL ou à Monaco et encore moins au PSG. Le passé et la passion comptent bien sûr. Mais une juste appréciation du présent doit permettre de relativiser la déception, ce sentiment trop souvent éprouvé par les supporters du club.
On ne sait jamais vraiment si les joueurs qui arrivent vont réussir. Ils n’offrent que peu de garantie. Tout simplement parce qu’ils n’en ont pas.
L’OM est donc une nouvelle fois dans une forme d’inconnu. Et la seule promesse qui devrait être faite, c’est celle de redonner aux supporters le "goût de l’OM". Un mélange de dignité, d’orgueil retrouvé, de fierté. Que l’OM fasse sa vie sans penser à celle des autres.
Le virage vers l'humilité du PSG?
Dans ma première partie, j’ai évoqué le PSG en oubliant deux dossiers importants à mon sens. Trapp est donc officiellement parti et il me semble fou de penser que le club aligne un effectif avec Areola + X.
Enfin, le cas Neymar. Après tout ce qui a été dit non pas par les "observateurs" mais par le monde du foot (joueurs, dirigeants, amis) le voir rester au PSG serait dingue. La façon dont le club gère ce dossier, à la fois distante et ferme, me plaît bien. La tendance demeure au départ, mais dans ce cas, le PSG reprend sans le remplacer? Les grands joueurs ne seront bientôt plus sur le marché. Paris sans Neymar, ou le virage vers l’humilité. Ça aussi, c’est tendance.
La troisième partie est à découvrir par ici