LFP: l’élection de Nathalie Boy de la Tour, «un concours de circonstances»

Nathalie Boy de la Tour et Didier Quillot - AFP
La LFP tient enfin son nouveau président. Ou plutôt, sa nouvelle présidente. Car pour la première fois, l’instance sera dirigée pour les quatre prochaines années par une femme : Nathalie Boy de la Tour. Inconnue du grand public, la présidente de la Fondation du football n’envisageait même pas, dans un premier temps, de proposer sa candidature. Au point d’évoquer "un concours de circonstances".
Car cette journée du 11 novembre a livré un nouvel épisode rocambolesque dans le feuilleton LFP, initié le 5 octobre dernier. Déchiré depuis plus d’un mois entre ses « petits » et ses « gros » clubs, le foot pro a réussi dans la matinée à constituer rapidement son nouveau conseil d’administration. Mais encore fallait-il trouver quelqu’un pour guider cette instance, et succéder à Frédéric Thiriez.
Domenech comme intérimaire
Deux candidatures ont été soumises au vote du CA : celles de Raymond Domenech et de Jean-Michel Roussier. L’ancien sélectionneur des Bleus l’a emporté après deux tours de scrutin. Avec en tête l’idée de laisser la place à Michel Seydoux, une fois le LOSC vendu. « Domenech a été proposé par les familles, et il apparaissait le plus crédible pour être l’homme du consensus en attendant une solution », confirme Jean-Michel Aulas.
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Le Graët : « Domenech a eu l’élégance de retirer sa candidature »
Mais Domenech a finalement échoué devant l’AG élective quelques minutes plus tard. « Il a alors eu l’élégance de retirer sa candidature », salue Noël Le Graët, président de la FFF. Une candidature rejetée à 66% par l’AG, avec en tête Bertrand Desplat : "C'est quelqu'un qui ramène aux heures les plus sombres du foot français", a sévèrement taclé le président de Guingamp. Roussier et Domenech out, Nathalie Boy de la Tour s’est donc finalement proposée.
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Caïazzo : « Tout le monde est très heureux de la situation »
Président du syndicat Première Ligue, Bernard Caïazzo (ASSE), revient sur ce retournement de situation : « Je voulais une femme à la tête de la LFP depuis le mois de juin. Au début, Nathalie ne pouvait pas pour des raisons familiales, mais elle a finalement accepté vu le scénario de la journée. Tout le monde est très heureux de la situation. » « Elle est dynamique, efficace, et elle connaît bien le football », ajoute Jean-Michel Aulas. Suivi par Le Graët : « Elle est pleine d’humanisme, de sagesse, et saura calmer des hommes excessifs. »
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Boy de la Tour : « Retrouver une unicité »
Avec son directeur général Didier Quillot, Nathalie Boy de la Tour devra donc remettre de l’ordre entre toutes les familles du foot français, et apaiser le climat. "C'est une belle maison. Nous devons retrouver une unicité, la confiance, a déclaré la présidente. Il y a des enjeux importants devant nous". Comme celui évoqué par le président de l’OL : « Faire de la LFP l’une des principales ligues d’Europe. »