Barça-Real Madrid, le débrief: Varane, Iniesta, Ramos, les penalties oubliés par M. Gomez...

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Il y avait penalty pour le Real Madrid
On joue seulement depuis trois minutes quand le Real Madrid se procure sa première situation chaude de la soirée. Une situation que Javier Mascherano gère avec un peu trop d’engagement : après un excellent décalage de Karim Benzema, Lucas Vasquez se présente dans la surface de réparation du Barça. Le défenseur argentin fonce vers son adversaire, tend sa jambe gauche et accroche son adversaire. L’arbitre de la rencontre, M. Clos Gomez, ne bronche pas… à tort, il y avait bien penalty pour les Madrilènes, qui auraient déjà pu concrétiser leur excellent début de rencontre.
… mais aussi pour le Barça
Dans un clasico qui aura été plus marqué par les fautes à répétition et les imprécisions techniques qu’un jeu délié des deux côtés, notamment de la part de Barcelonais longtemps à la peine, le Barça aurait pu et dû, aussi, bénéficier d’un penalty. Pas pour un geste défensif mal maîtrisé mais plutôt pour un mauvais réflexe : celui de Daniel Carjaval sur un centre de Jordi Alba à la 40e minute de jeu, centre que le défenseur espagnol du Real Madrid contre dans sa surface de la main.
Neymar aurait pu ne pas finir le match
Si le Brésilien a raté la balle du KO à la 68e, après avoir enrhumé Carvajal, l’ancienne star de Santos aurait très pu bien ne pas se retrouver dans une position aussi favorable à cet instant du match. Plus tôt dans la rencontre, Neymar a été l’auteur d’un très vilain geste, qui aurait pu lui valoir un retour express aux vestiaires. Vexé de ne pas avoir bénéficié d’une faute de Lucas Vasquez, le feu-follet blaugrana s’est fait justice lui-même quelques instants plus tard. Sa semelle lui a valu un carton jaune, qui aurait pu se muer en rouge, si l’arbitre avait tenu compte des applaudissements du Brésilien face à son carton.
Les notes des Barcelonais
Varane, une minute qui coûte cher
Pendant 53 minutes, le match du défenseur français était bon. Très bon même. Au contact permanent de Luis Suarez, parfaitement complémentaire de son capitaine Sergio Ramos, Raphaël Varane, préféré à Pepe par Zinedine Zidane, a vu son samedi après-midi virer en catastrophe en une petite minute. C’est lui qui provoque le coup franc qui amène l’ouverture du score de Luis Suarez, en commettant une faute plus qu’inutile sur Neymar. Et c’est lui qui perd son duel avec l’Uruguayen, complètement « mangé » par Suarez… comme Hummels l’avait mangé en quarts de finale du Mondial 2014.
Les notes des Madrilènes
Iniesta a presque tout réussi
Le Barça menait déjà au score lorsqu’il a, enfin, foulé la pelouse de son Camp Nou chéri, lui qui était jugé trop juste par Luis Enrique pour débuter ce clasico. Mais son apport dans le succès des Blaugrana ce samedi soir est considérable. Entré à la place de Rakitic (60e), il a tout de suite régulé le jeu des siens, apporté de la fluidité au jeu barcelonais et permis aux Catalans de prendre les commandes de la partie. C’est lui qui permet à Neymar de s’offrir une balle de match (68e). Et encore lui qui, d’une merveille de passe dosée en profondeur (82e), met Messi en position de tuer la rencontre lui aussi. En vain. On comprend mieux pourquoi le public l’a tant réclamé. Et le Barça peut se mordre les doigts de ne pas l’avoir eu plus tôt dans la rencontre.
Le Real peut dire merci à Ramos
Tant que le Barça bafouillait son football, ses relances et ses transmissions, le Real Madrid était dans le coup, extrêmement rigoureux dans son replacement offensif, audacieux dans ses intentions offensives et plutôt dominateur sur le plan du jeu. Mais ces bonnes dispositions n’ont tenu qu’une mi-temps, la première, avant de fondre comme neige au soleil en seconde. Les Merengue ne se sont procuré aucune occasion franche de but dans les 45 dernières minutes de la rencontre. Certains joueurs ont disparu des écrans radar dans le même laps de temps (Isco, Kovacic, Vasquez), d’autres ne se sont jamais hissés à la hauteur de l’événement, comme Karim Benzema, fantômatique sur la pelouse du Camp Nou ce samedi. Un seul a tenu la baraque de bout en bout : le capitaine, Sergio Ramos. Habitué aux buts importants sous le maillot merengue, c’est ce dernier, d’une tête rageuse dont il a le secret, qui a inscrit le but de l’égalisation, permettant au Real de conserver ses six points d’avance sur le Barça et d’étirer son invincibilité toutes compétitions confondues à 33 matches. Une récompense logique pour le tenace Espagnol.