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Catalogne: Piqué tacle le gouvernement espagnol et se dit prêt à renoncer à la Roja

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Après la victoire du Barça à huis clos face à Las Palmas (3-0), Gerard Piqué a évoqué les incidents qui ont eu lieu ce dimanche en Catalogne, où la police espagnole a violemment réprimé le référendum sur l’indépendance. Les larmes aux yeux, le défenseur de 30 ans a critiqué le gouvernement de Mariano Rajoy et laissé planer le doute sur son avenir en sélection.

Il n’avait pas du tout la tête au football. Mais Gerard Piqué a quand même fait le job en participant à la victoire du Barça face à Las Palmas ce dimanche en Liga (3-0). Un match qui s’est déroulé à huis clos au Camp Nou en raison des incidents qui ont accompagné le référendum sur l’indépendance de la Catalogne, organisé sans l’accord des autorités. Un référendum auquel Piqué a lui-même participé. Mais si la star en crampons a pu voter tranquillement, de nombreuses personnes en ont été empêchées par des policiers nerveux et parfois violents. La Guarda Civil n’a pas hésité à brutaliser des femmes et des personnes âgées pour démanteler les bureaux de vote. Des scènes choquantes qui ont été relayées sur les réseaux sociaux.

"Jouer ce match a été ma pire expérience en tant que professionnel, a confié Piqué, les larmes aux yeux, après le match. C’est une journée difficile. Il y avait des familles, des enfants et des grands-parents, et la police est intervenue. Les gens se sont manifestés sans violence. La police ne peut pas agir de la sorte, c’est honteux. Tout le monde l’a vu et il y aura des conséquences (…) Dans le régime de Franco, nous ne pouvions pas défendre nos idées. Je suis et je me sens Catalan. Je suis fier des gens qui sont allés voter aujourd’hui, de leur comportement."

>> VIDEO: la victoire du Barça face à Las Palmas à huis clos

Piqué: "Si quelqu’un pense que je suis un problème, je quitterai la sélection"

Né et formé à Barcelone, le compagnon de Shakira dénonce le comportement des forces de l’ordre. Et les décisions prises par le gouvernement de Mariano Rajoy dans ce conflit: "Je pensais qu’ils essaieraient d’arrêter le vote de manière pacifique. (Les violences policières) ont été vues par tout le monde. Ils ont aggravé les choses. C’est l’une des pires décisions de ces cinquante dernières années. Ils ont séparé un peu plus la Catalogne de l’Espagne et ça aura des conséquences. Le chef du gouvernement parcourt le monde sans même savoir parler anglais. C’est son niveau."

Dans ce contexte tendu, Piqué s’est même dit prêt à renoncer à la sélection espagnole si besoin. "Je sais qu’en Espagne, il y a des gens qui désapprouvent ce qui s’est passé et qui croient en la démocratie. Si je n’y croyais pas, je n’irais pas. Si le sélectionneur ou quelqu’un à la Fédération pense que je suis un problème, je me mettrai en retrait et je quitterai la sélection avant 2018", a déclaré celui qui a remporté la Coupe du monde 2010 et l’Euro 2012 avec la Roja.

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https://twitter.com/AlexJaquin Alexandre Jaquin Journaliste RMC Sport