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De la "fake news" à la certitude d'une plainte pour viol... Comment la position du clan Mbappé a évolué sur l'affaire en Suède

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L’entourage de Kylian Mbappé est, selon les informations de RMC Sport, désormais certain que le joueur est visé par une plainte pour viol en Suède. Le joueur avait d’abord dénoncé une "fake news" quand son avocate assurait mardi et encore ce mercredi matin qu’elle n’avait pas connaissance d’une telle plainte.

Tout a débuté par quelques photos volées parues dans le journal suédois Aftonbladet, vendredi matin. La polémique sur la présence de Kylian Mbappé, capitaine de l’équipe de France, pour une soirée resto/boîte à Stockholm pendant le match de ses partenaires contre Israël a cédé la place à une actualité bien plus sérieuse quelques jours plus tard. Depuis lundi, plusieurs médias suédois assurent que le champion du monde 2018 est visé par une enquête pour viol et agression sexuelle pour des faits présumés qui se seraient déroulés dans l’hôtel où il résidait. La posture du clan du joueur a bien évolué entre les premiers articles de la presse suédoise et sa certitude désormais que l’attaquant est bien visé par une plainte pour viol. Retour sur un changement de posture en 48 heures.

"Fake news" pour le joueur

Lundi, le journal Aftonbladet, qui avait diffusé les photos du joueur dans les rues de Stockholm jeudi soir, publie un article affirmant qu’une enquête pour viol a été ouverte par la police pour des faits présumés commis dans l’hôtel où résidaient Mbappé et ses proches, sans établir de lien entre le joueur et cette affaire. Alors qu’il n’est pas encore cité comme la personne ciblée, le champion du monde 2018 réagit pourtant rapidement sur les réseaux sociaux en dénonçant une "fake news" et en liant cette actualité à l’imminence de son audience devant la LFP programmée le lendemain dans le cadre de son litige avec le PSG. En sous-entendant en creux une manœuvre pour le déstabiliser. "Ça en devient tellement prévisible, veille d’audience comme par hasard", ajoute-t-il à son tweet.

Son entourage, en parallèle, réagit fermement. "Ce jour (lundi), une nouvelle rumeur calomnieuse commence à enflammer la toile en partant du média suédois Aftonbladet", déclare-t-il dans un communiqué transmis à l'AFP. "Ces accusations sont totalement fausses et irresponsables, et leur propagation est inacceptable. Afin de mettre un terme à cette destruction méthodique de son image, toutes les actions légales nécessaires seront entreprises pour rétablir la vérité et poursuivre toute personne ou média impliqué dans le harcèlement moral et le traitement diffamatoire que Kylian Mbappé subit de manière répétée."

Plus tard dans la soirée, le média Expressen publie un article en assurant cette fois que l’attaquant du Real Madrid est bien la personne ciblée par l’enquête pour viol et agression sexuelle et qu’il est considéré comme "raisonnablement suspect", le degré de suspicion le plus faible prévu dans la loi suédoise.

Mbappé s’adjoint les services d’une avocate pénaliste

Les menaces d’actions du clan Mbappé ne dissuadent pas la presse suédoise. Mardi, deux autres médias confirment l’information d’Expressen selon laquelle l’ancien joueur du PSG est bien visé par la plainte. La justice, elle, se refuse toujours de donner toute identité après la publication d’un communiqué de la procureure confirmant l’existence d’une plainte pour viol, sans citer aucun nom.

Le joueur s’adjoint les services d’une avocate pénaliste, Me Marie-Alix Canu-Bernard. Cette habituée des dossiers sensibles s’exprime au journal télévisé de 20h sur TF1 pour expliquer qu’elle n’a pas connaissance de cette plainte. Et donner un premier axe de sa défense: "Il n'est jamais seul, il n'est jamais exposé à se retrouver dans une situation où il y aurait pour lui une prise de risque", assure-t-elle. "Donc de ce fait, cela exclut totalement le fait qu'il y pu avoir des agissements répréhensibles de sa part. Ça je peux vous le dire, ça c'est une certitude absolue."

Les médias suédois insistent, l'avocate dénonce un harcèlement

Me Marie-Alix Canu-Bernard s’est, depuis, exprimée dans plusieurs autres médias, dont BFMTV ce mercredi. Dans la matinée, elle y répète ne toujours pas avoir connaissance de la plainte, et souligne la sérénité de son client, dénonçant un climat de harcèlement et de dénigrement de son image. Elle s’interroge aussi sur la rapidité avec laquelle l'information a fuité.

"Lorsqu’il va à Stockholm, il y a un paparazzi et un journal qui sort l’information avec sa photo. Donc il a été pisté. Quelqu’un savait qu’il allait à Stockholm. Et comme par hasard, c’est factuel, ce même journal sort une information au terme de laquelle il y aura une plainte qui aurait été déposée. (…) Si on suit le timing, la plainte - si j’en crois les médias et le communiqué de la procureure - aurait été déposée quasiment en temps réel de sa médiatisation. Déposer une plainte, c’est une chose. La médiatiser en temps réel, c’en est une autre."

L’entourage acquiert la certitude que Mbappé est bien visé par une plaine pour viol

Du côté de l’entourage du joueur, l’approche change pourtant. Selon les informations de RMC Sport, le clan Mbappé a désormais acquis la certitude qu’une plainte pour viol vise bien le joueur. Ses proches sont conscients qu’un processus long, fastidieux et handicapant en termes d’image va s’engager.

Officiellement, le nom du joueur n’est pas encore lié à cette affaire et il pourrait ne pas être près de sortir. "Selon la loi, le nom d’un suspect ne peut être divulgué que s’il est majeur, et à partir du moment où il est placé en détention provisoire depuis au moins une à deux semaines", indique un journaliste suédois à RMC Sport.

Nicolas Couet Journaliste RMC Sport