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Mais qu’arrive-t-il à Raphaël Varane au Real ?

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Cantonné au banc depuis le début de la saison et pas vraiment dans le coup lorsqu’il joue, Raphaël Varane vit une rentrée très difficile avec le Real. Et même ses entrées en cours de jeu inquiètent.

Déjà, il y a les chiffres. Sur les sept matches officiels disputés par le Real cette saison, Raphaël Varane n’a été titularisé qu’à une seule reprise. En Supercoupe d’Espagne, contre l’Atlético (0-1). Et puis il y a le terrain. Ou là non plus, le Français est loin, très loin, de dissiper les doutes lors de ses rares apparitions (12 minutes en Liga, 25 en Ligue des champions). Remplaçant surprise face à Bâle mardi avec la titularisation de Nacho dans le couloir droit (alors qu’Ancelotti aurait pu décaler Ramos dans le couloir et mettre Varane au centre, où directement aligner Varane à droite), l’ancien Lensois, entré à la 65e minute, a déçu. Pour ne pas dire inquiété.

Evidemment, avec un score de 4-1 en faveur du Real lors de son entrée en jeu à la place de Ramos, le jeune défenseur n’avait pas un rôle capital à jouer. Son principal enjeu étant d’engranger les minutes et montrer que son entraîneur peut compter sur lui. Mais dès son premier ballon, il s’est loupé en beauté, d’un renvoi de la tête dans le mauvais sens qui aurait coûté un but sans un Casillas inspiré. Quasiment le même topo sur sa deuxième intervention, fébrile à souhait. Autrement dit, de quoi conforter Ancelotti dans son choix de lui avoir préféré Nacho, lui aussi central de métier, pourtant numéro quatre - derrière Varane - dans la hiérarchie des défenseurs.

Ancelotti dédramatise

« Je le vois comme un jeune joueur du Real Madrid, affirmera Carlo Ancelotti après le mach. Nous avons besoin de lui et nous devons l'aider s'il vit un moment difficile. Mais nous avons là l'un des meilleurs défenseurs du monde. » Traduction : il a du talent, mais ce n’est pas trop ça en ce moment. Le visage fermé du joueur au moment de passer en zone mixte, lui d’ordinaire très accessible, confirme d’ailleurs que la période est difficile.

Le plus inquiétant dans tout ça, c’est qu’il n’y a pas de raison apparente à cette mauvaise passe. Après un exercice 2013-2014 tronqué par les blessures, Varane est épargné par les pépins depuis février. Sa préparation a été bonne, et si la paire Pepe-Ramos est légitime dans l’axe, on attendait du Français de se hisser au moins à leur niveau. Au final, c’est bien Nacho, très bon face à Bâle, qui tire son épingle du jeu, renvoyant Varane a ses doutes, désormais plus loin que jamais dans une hiérarchie qu’il espérait bousculer… dans l’autre sens.

A.T.