"A la fin, il nous menace", le banc de l’OL très remonté contre Habib Beye après la défaite à Rennes

Pour son dernier match de suspension en tribunes, Paulo Fonseca s’est au moins épargné une fin de match houleuse entre les bancs de Rennes et l’OL (3-1), dimanche. L’entraîneur a suivi de loin et avec de la hauteur les salutations très tendues entre les deux staffs au coup de sifflet final, avec des mots échangés, et visiblement beaucoup de reproches. Les Lyonnais ont notamment critiqué l’encadrement breton pour son exubérance au moment de fêter les buts de l’équipe dans les dix dernières minutes. En conférence de presse, Jorge Maciel, adjoint de Fonseca, a ciblé Habib Beye.
"Il fête tous les buts devant nous et à la fin, il nous menace"
"Il faut savoir perdre, il faut savoir surtout gagner", s’est agacé le Portugais. "Il fête tous les buts devant nous et à la fin, il nous menace. Même un entraîneur adjoint a cherché à nous saluer pour nous provoquer. Je pense qu'autour du terrain, il y a beaucoup de monde qui doit aider l'arbitre à se concentrer sur le terrain, et nous les professionnels du foot, on doit se respecter. Il faut savoir gagner."
Des accusations démenties par Beye, interrogé sur le sujet. "Il peut dire ça, je sais exactement ce qui s’est passé", a répondu l’entraîneur rennais. "Il faut de temps en temps dire ce qui se passe vraiment sur un banc, ce qu’un coach entend et ce qu’il voit aussi. Je ne veux pas répondre, s’il pense que j’ai manqué d’humilité, ça le regarde, ça ne changera pas ma vie et je vais bien dormir ce soir. Ce n’est pas important."
L'OL aussi en colère contre l'arbitrage
L’OL quitte Rennes avec beaucoup de ressentiments, alimentés par des décisions arbitrales en leur défaveur avec un carton rouge contre Tyler Morton (75e) et une semelle dangereuse d’Anthony Rouault sur Khalis Merah, non sanctionnée en première période. "Il y a eu un fait de jeu important en première mi-temps sur Khalis Merah", s’est emporté Mathieu Louis-Jean, le directeur du recrutement de l’OL. "La faute pour moi est flagrante. Il y a une incompréhension sur la cohérence de l’arbitrage, bien sûr. C’est extrêmement dommageable parce que le joueur qui aurait dû être expulsé marque le premier but. On a l’impression que les mêmes actions se répètent. C’est une incompréhension totale sur ce fait de jeu."
"L’expulsion de Tyler nous fait subir la fin du match", a poursuivi le dirigeant lyonnais. "Mais si on expulse Tyler Morton, je ne vois pas comment on ne peut expulser Rouault et Rennes doit jouer 70 minutes à dix contre onze. Encore une fois, cohérence de l’arbitrage, on ne comprend pas. On n’a pas d’explication. On essaye d’en avoir. La VAR, qu’est-ce qu’elle fait? C’est Mme Frappart qui était à la VAR, comment elle peut ne pas appeler M. Buquet? On veut avoir des explications. Ce sont des situations qui se répètent. On ne veut pas devenir paranos, mais encore une fois aujourd’hui, ce fait de jeu conditionne aussi notre défaite."