RMC Sport

"A un moment, tu perds patience", Longoria en remet une couche sur l'arbitrage après son mea culpa

placeholder video
S'il a fait son mea culpa et regretté d'avoir utilisé le terme "corruption" contre l'arbitrage français, Pablo Longoria, président de l'OM, déplore tout de même une accumulation d'erreurs contre son équipe, des décisions incohérentes et un manque de dialogue.

Il regrette la forme mais assume le fond. Dans une interview à l'AFP ce lundi, Pablo Longoria a reconnu être allé trop loin en accusant l'arbitrage français de "corruption", vendredi après la lourde défaite de l'OM à Auxerre (3-0). Mais le président marseillais maintient son point de vue sur les défaillances de l'arbitrage en France, comme il l'a déjà fait à plusieurs reprises ces derniers mois. Il déplore une grande sévérité contre son équipe et pointe toujours l'incohérence de certains choix.

"Même si rien ne la justifie, il faut comprendre comment on arrive à cette colère", explique le dirigeant espagnol. "Ma première responsabilité, c'est défendre mon club. Il y a eu cette saison beaucoup de décisions arbitrales sur lesquelles je considère que l'OM a été défavorisé. Une chose m'a particulièrement touché, c'est la situation avec Medhi Benatia et la sanction qu'il a subie (trois mois de suspension ferme après OM-Lille en Coupe de France, NDLR). Et avec mes collaborateurs, je suis à la vie à la mort."

Il s'étonne encore de la nomination de Jérémy Stinat pour le match à Auxerre, seulement trois semaines après l'incident avec Medhi Benatia, exclu pour l'avoir apostrophé de manière trop véhémente contre Lille en Coupe de France (1-1, 3 t.a.b. 4).

"Depuis deux ans, je pose dans les instances la question de l'utilisation de la VAR", reprend-il. "En début de semaine dernière, on a encore envoyé un courrier, sans réponse. Il y a trop de choses anormales qui ont été considérées comme normales. Et puis il y a la désignation de Jérémy Stinat. Ça n'est pas à moi de décider qui arbitre les matchs, ça serait aller contre ce que je défends. Mais il faut un peu d'intelligence émotionnelle. Quel que soit le scénario du match, sa désignation allait poser des questions. Toutes ces choses montrent un manque de transparence et de clarté. Et c'est ça qui m'a fait monter, avec l'adrénaline du moment."

Il assume désormais de dire tout haut ce qu'il pense après s'être astreint au silence sur l'arbitrage lors de ses premiers pas à l'OM. "Tout ce que j'ai gagné, c'est que les arbitres refusaient de me parler", assure-t-il au sujet de la saison 2022-2023. Sa volubilité sur le sujet ne fait pas pourtant évoluer les choses, selon ses propres dires. "Plus on dit les choses, plus on a l'impression que rien n'avance. C'est frustrant et à un moment, tu perds patience", lance-t-il. Longoria conclut en disant être prêt à assumer une lourde sanction. "Je ne me sens pas représenté par ma réaction à Auxerre, mais je demande aussi pourquoi on en est arrivé là", conclut-il.

NC, avec AFP