Angers-Bordeaux: la détresse de Plasil, en larmes sur le banc

La nouvelle humiliation subie ce week-end en Ligue 1, à Angers (défaite 4-1), a sonné le glas des espoirs girondins. Il fait peu de doute désormais que Bordeaux va descendre en Ligue 2 à l’issue de la saison. Si Saint-Etienne gagne à Nice mercredi, Bordeaux connaîtra sa première relégation sportive depuis 1960. Le club au scapulaire a bien été relégué administrativement en 1991 avant de remonter la saison suivante, mais il aura connu presque 60 ans de présence continue dans l’élite. Une sacrée performance, qui en dit long sur l’ampleur du désastre en cours à Bordeaux au terme d’une saison calamiteuse (0,58 en moyenne de points par match). En pareilles circonstances, l’intensité de l’émotion qui a étreint les Bordelais au coup de sifflet final était tout aussi ravageuse, forcément.
Un effectif qui semble résigné
Jaroslav Plasil, qui a connu les dernières heures de gloire du club au tournant des années 2010 n’est pas parvenu à dissimuler sa détresse, versant de chaudes larmes sur le banc au coup de sifflet final. Impuissant face à ce qui semble inéluctable. "Les mots me manquent. Comment avons-nous fait pour nous saborder dans ce match dont on savait l'enjeu après 6 minutes ? De week-end en week-end, on voit nos joueurs loin de leur niveau, loin de la Ligue 1 en somme", soufflait David Guion, le technicien girondin, abattu comme son adjoint. Apathique en première période (2-0, 36e), la défense bordelaise a sombré en seconde période, encaissant deux nouveaux buts après l’heure de jeu. Bordeaux a besoin d’une succession de miracles pour espérer arracher une place de barragiste. Un horizon qui semble lointain pour une équipe résignée.