ASSE-Monaco: "Ils ne sont pas bien intentionnés", les moments chauds captés par le micro de l’arbitre

Arbitre de la rencontre de Ligue 1 samedi entre Saint-Etienne et Monaco, remportée par l'ASM (4-1), Bastien Dechepy était équipé d'un micro. L'innovation a été rendue possible par la volonté du diffuseur Prime Vidéo, qui avait déjà tenté l'expérience en février dernier, et celle de la LFP.
Prime Vidéo a publié plusieurs extraits ce dimanche, où Bastien Dechepy explique ses différentes décisions aux joueurs mais aussi à la VAR. Dès la huitième minute, l'homme au sifflet a indiqué à l'assistance vidéo qu'il n'y avait pas penalty pour une potentielle faute sur Denis Bouanga, tombé après un contact avec Benoît Badiashile. "Y a le ballon, y a un cafouillage Mika (Lesage, en charge du VAR NDLR), mais pour moi ce n'est pas sanctionnable", explique Depechy.
Au premier but de la partie, marqué par Wissam Ben Yedder (23e), Bastien Dechepy demande à ses assistants d'être "vigilant sur la célébration". Au même moment, Denis Bouanga vient réclamer des explications sur une action précédente: "Je peux vous parler? Le coup franc là bas, il touche avec la main!". "Oui il y a main, je suis d'accord avec vous, répond l'arbitre. Par contre, le bras il est comme ça et c'est complètement accidentel, il n'y a pas de geste. Le bras il est vraiment collé au corps, c'est naturel."
"Il est poussé mais il y a but", confirme Dechepy sur l'action de Kevin Volland (25e) pour le deuxième but. Pour la réduction du score de l'équipe de Pascal Dupraz, Wahbi Khazri a marqué sur penalty (40e). "Pour moi Mika, il n'y a pas que le ballon", lance l'arbitre à la VAR, qui assume sa décision face aux Monégasques, assurant que la vidéo confirme la décision.: "Trouve-moi un angle où je vois clairement une faute sur le joueur vert. J'ai l'impression qu'avec la deuxième jambe, il enlève jambe d'appui. Penalty confirmé", peut-on entendra dans la cabine.
Le match interrompu pendant 35 minutes
Juste avant la pause, la rencontre a été interrompue pour des jets de fumigènes sur la pelouse. "Il faut ramener les joueurs en sécurité par ici", demande le délégué. Bastien Dechepy parle alors au quatrième arbitre: "Nico, tu prends le temps?". "On interrompt. Ils vont faire une annonce micro. Et on va reprendre", a-t-il dit ensuite au capitaine Wissam Ben Yedder.
Bastien Dechepy a dû aussi gérer Wahbi Kahzi, mécontent d'avoir pris un carton jaune et qui est venu se plaindre d'une faute de Wissam Ben Yedder, coupable selon lui de la même intervention. "Venez me voir, monsieur Khazri! Est-ce que je peux vous parler? Maintenant on va passer à autre chose. Je vous l'ai mis, maintenant c'est comme ça. Que vous soyez d'accord ou non, il est mis. Maintenant ce que je souhaite, c'est vous garder jusqu'à la fin du match. Donc ne venez pas me courir après!".
Khazri n'a pas été le seul à se plaindre des décisions arbitrales, à l'image de Ryad Boudebouz: "Volland et Golovin, ils mettent un tas de semelles et c'est des... Je pense, en plus, qu'ils ne sont pas bien intentionnés. C'est un peu des mauvais, ils viennent, ils mettent des trucs... Surtout Golovin, il aime bien mettre des coups." Compréhensif, Dechepy lui répond: "J'ai mis mon équipe en alerte sur ça pour la deuxième période, ok? Faîtes-nous confiance."
La rencontre sera ensuite à nouveau interrompue pour de nouveaux jets de fumigènes (67e). "On a prévenu une fois pour ça, y en a une deuxième! Si vous prenez un truc comme ça sur la tête, c'est dangereux. C'est pour ça qu'on rentre aux vestiaires. C'est le protocole." Après 35 minutes d'arrêt de jeu, le match a finalement bien pu se terminer.
Dès l'acquisition de ses droits, Amazon avait demandé à la LFP de pouvoir réaliser une telle expérience, avec la volonté "d'améliorer la qualité de la retransmission" et "d'aider à la compréhension des décisions arbitrales"