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ASSE-OL : comment jouer par -5°C ?

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Si le 112e derby entre St-Etienne et Lyon risque d’être chaud sur la pelouse (dimanche, 21h), il se jouera sous un climat glacial puisque le mercure annonce -5°C dans le Forez. RMC Sport a demandé à Frédéric Aubert, préparateur physique de l’équipe de France féminine de football, quelles sont les pratiques à suivre pour surmonter ce froid sur le terrain.

Prendre soin de ses articulations

« Tout ce qui est structurel, comme tendons, capsules et cartilages, est la partie de notre squelette qui va le plus encaisser les chocs. Il y a une réponse à cela. Si on rajoute des appuis, si on a un peu, comme dans une voiture, de l’ABS, il s’agit d’être en fréquence dans la vivacité, un peu comme Lionel Messi, pour virevolter à droite et à gauche. »

Assouplir les chevilles

« On peut mettre en place des protocoles que l’on retrouvera dans l’échauffement d’avant-match, qui consistent à assouplir les chevilles, à bien étirer les tendons d’Achille, à faire en sorte que le pied soit malléable et disponible sur un terrain qui va être dur. Sur le plan technique, il faut aussi passer en mode fréquence, c’est-à-dire ajouter des appuis pour absorber la dureté du terrain. »

Pas d’échauffement intense

« Il ne faut pas mettre plus d’intensité lors du temps d’échauffement. J’en mettrais même moins pour mieux enchainer. Au cœur de l’été, on va avoir des ateliers de vivacité qui vont se faire dans de bonnes conditions grâce à la température. Mais du coup, il faudra des temps de boisson et de récupération plus longs. Là, il s’agit de jouer sur une intensité plus basse dans les exercices d’échauffement pour permettre leur enchainement et éviter que les joueurs prennent froid ou se refroidissent. »

Commencer à s’échauffer à l’intérieur

« Autant le muscle aime le froid pour sa récupération, autant travailler dans le froid, il n’aime pas. On peut considérer un pré-échauffement dans le couloir ou dans le vestiaire. Au lieu de passer de 30 à35 minutes dehors, on réduira de 20 à 25 minutes car des choses auront été faites dans le vestiaire, qui plus est, à bonne température. Mouvements articulaires, mobilisations segmentaires, contracté-relâché, souplesse active, tout ce qui va préparer le corps à être disponible et à monter en température. Quand on passe dehors, on est déjà actif et cela va réduire le temps d’échauffement dehors. Ce n’est pas le temps d’échauffement qu’il faut réduire mais c’est le temps passé dehors. Il faut que les temps de pause soient plus courts pour que l’échauffement soit plus en continuité. »