Bastia-Nice, les tops et flops : Leca bien chaud, Cahuzac un peu trop, Balotelli et les Aiglons gelés

TOPS
Cyprien s’est accroché
Difficile de ressortir un vrai top côté niçois, bien qu’Arnaud Souquet, auteur du but égalisateur (33e) et Vincent Koziello, sorti du banc pour pallier le départ à la CAN de Jean-Michaël Seri, étaient candidats. On a préféré retenir Wylan Cyprien, au volume de jeu toujours aussi important et aux coups de pied arrêtés si délicieux. Pas étonnant alors qu’il soit impliqué dans l’égalisation niçoise, puisqu’il dépose le ballon sur la tête de Souquet. C’est lui qui provoque aussi l’expulsion de Cahuzac côté bastiais. Et glisse cette merveille de passe pour Burner – une passe qui aura quand même éliminé quatre joueurs -, qui aurait dû être décisive sans la maladresse du latéral azuréen (59e).
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Bastia a tenu son pari
Ils ont tenté ce que peu d’équipes ont fait cette saison… avec réussite. Bastia avait fait le choix de prendre autant que possible les Niçois à la gorge, en les pressant avec intensité dans leur moitié de terrain, bien campés sur leur défense à cinq. Un objectif globalement réussi, même si les fins de match et notamment la deuxième, disputée à dix, furent difficiles pour les protégés de François Ciccolini. Avec plus de réalisme offensif – et de lucidité – les Corses auraient pu frapper un grand coup. Mais ils ont mis fin à trois défaites consécutives. Et c’est déjà ça de pris.
Leca, la main chaude
Oniangue, buteur pour son grand retour en Ligue 1, frappait également à la porte. Tout comme Danic d’ailleurs, à la patte gauche si précieuse pour le jeu bastiais. Mais comme le reste de leur équipe, dont ils étaient clairement les métronomes, ils ont eu tendance à baisser de pied au fil des minutes. Jean-Louis Leca, lui, a gardé toute sa lucidité et même s’il ne pouvait rien sur l’égalisation de Souquet, le portier corse a fait barrage avec autorité, d’abord devant Balotelli (48e) mais surtout ensuite devant Burner (59e), en sortant rapidement sur le Niçois, avant de «gober » l’ultime coup franc de Balotelli.
FLOPS
Pas un grand soir pour Malang Sarr
Il a un énorme potentiel, c’est indéniable. Mais aussi les défauts de sa jeunesse. Malang Sarr avait bien 17 ans, vendredi soir, sur la pelouse de Furiani. Et face au gros pressing adverse, il a souvent explosé. Le défenseur central niçois a perdu de nombreux ballons aux abords de sa surface et offert autant d’opportunités de but aux Bastiais. Heureusement pour lui, par souci de réalisme, ils n’en ont jamais profité. Une tête dans le cadre, sauvée sur la ligne par Cioni (69e).
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Bastia a encore vu rouge
Averti une première fois à la 55e minute de jeu pour une faute sur Balotelli, Yannick Cahuzac a vu rouge dix minutes après (64e) pour une intervention grossière sur Wylan Cyprien. Le 8e rouge du capitaine bastiais est aussi le 6e récolté par un joueur du SCB cette saison. Non seulement ça fait beaucoup mais, en plus, cela a coupé les pattes de Corses bien émoussés en fin de match au moment d’exploiter les failles niçoises.
Balotelli toujours muet à l’extérieur
On aurait pu nommer Alassane Pléa dans cette catégorie mais au moins, lui, s’est fait voir dans le jeu. On le sait, Mario Balotelli n’a pas son pareil pour disparaitre en plein match et d’un coup, surgir de nulle part pour planter une banderille décisive. Un constat vrai et efficace lorsque Nice joue à… domicile, là où « Super Mario » a inscrit ses 8 buts cette saison. Mais à l’extérieur, l’ancien Interiste est toujours aussi muet. Ce ne sont pas les occasions qui ont manqué (43e, 48e) à l’image de ce face-à-face perdu avec Leca (81e). Pas de regrets… « Balo » était hors-jeu.
Nice a perdu de sa superbe
Il n’y a pas de quoi s’arracher les cheveux. Pas encore. Mais Nice n’a plus gagné en Ligue 1 depuis le 18 décembre dernier - succès devant Dijon (2-1) - et reste désormais sur trois matchs nuls. En ajoutant au nul concédé le week-end dernier devant Metz (0-0), l’élimination en 32es de finale de la Coupe de France contre Lorient (2-1), l’OGC Nice n’a toujours pas gagné en 2017. Deux vérités qui symbolisent parfaitement le gel des Aiglons. Et les expose très clairement au retour de la meute ce week-end et plus précisément de l’AS Monaco, qui en cas de victoire face à Lorient, les mettra à deux points.