Bordeaux: échanges très tendus entre les joueurs et les supporters à la sortie du stade

La voix de Josuha Guilavogui, posée et calme malgré le contexte, tranchait avec la colère des supporters. Plusieurs centaines d’ultras girondins se sont rassemblés à la sortie du stade pour attendre les joueurs et les prendre à part ce dimanche, après la défaite de Bordeaux contre Montpellier en Ligue 1 (2-0), à 11 contre 9. Le groupe des Girondins est allé à leur rencontre, accompagné d’Admar Lopes le directeur sportif, et de l'entraîneur David Guion. L’échange a duré une grosse dizaine de minutes entre les Girondins et leurs supporters. Une extrême tension a accompagné la sortie des joueurs et la rencontre avec les Ultras.
"Costil raciste"
Guilavogui a notamment tenté de calmer le porte-parole des Ultramarines Florian Brunet. Le milieu de terrain a pris la parole en expliquant que la pression subie par le groupe était très importante et les faisait déjouer. Les ultras ont eux répliqué en expliquant qu’ils n’avaient jamais mis de pression négative sur les joueurs, qu’ils les avaient toujours soutenu en se déplaçant à Clermont ou Paris et en prônant l’union sacrée pour sortir leur club de la crise. Seul Jimmy Briand a ensuite pris la parole au mégaphone: "Au nom du groupe, on s’excuse".
Les Girondins se sont sentis lâchés, "trahis" par leurs supporters à la mi-temps de la rencontre, suite à l’altercation entre Benoît Costil et Florian Brunet. Plusieurs joueurs ont été apostrophés par les supporters comme Rémi Oudin. Enock Kwanteng et Mbaye Niang ont joué les médiateurs alors que des insultes ciblaient Benoît Costil. Plusieurs "Costil raciste" ont été scandés. Kwateng et Niang ont pris la défense de leur gardien de but. Yacine Adli et Admar Lopes ont échangé avec plusieurs membres des Ultramarines pour tenter d’apaiser une situation qui se dégrade au fil des semaines.