Bordeaux: Poyet sur un banc, ça ressemble à quoi?

Gustavo Poyet - AFP
Les supporters de Grenoble se souviennent peut-être du passage de Gustavo Poyet dans leur club à la fin des années 80. Mais l’international uruguayen (26 sélections) s’est surtout illustré ensuite en tant que joueur à Saragosse, Chelsea ou Tottenham, où le milieu de terrain a mis fin à sa carrière en 2004. Un championnat de France que redécouvrira l'Uruguayen sur le banc de Bordeaux.
Car Poyet s’est vite destiné au métier d’entraîneur une fois les crampons rangés. En apprenant dans un rôle d’adjoint à ses débuts à Swindon ou Leeds. Puis de retour aux Spurs pour épauler Juande Ramos et furtivement Harry Redknapp. Avant de prendre son envol comme numéro un en D3, du côté de Brighton. C’est là que le technicien a effectué son plus long mandat, entre 2009 et 2013, avec une montée en Championship à la clé en 2011. Son fait d’armes le plus important jusqu’à présent en tant que coach.
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Des expériences mitigées à l'étranger
Car l’histoire va se révéler ensuite plus compliquée à Sunderland (2013-2015), avec seulement 23% de victoires en 60 matchs dirigés en championnat, et un licenciement en cours de deuxième saison après une première terminée à la 14e position. Poyet quitte alors l’Angleterre à la découverte de plusieurs pays. Première étape, la Grèce. Une demi-saison à l’AEK Athènes (22 matchs, 55% de succès). Une deuxième étape moins flatteuse ensuite au Betis Séville (11 matchs, 27%). Avant un nouvel échec entre novembre 2016 et septembre 2017 en Chine, au Shanghai Shenhua (23 matchs, 26%).
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Un caractère affirmé
Mais au-delà de ce simple bilan comptable pas vraiment convaincant, les dirigeants bordelais ont surtout misé sur un entraîneur de caractère. "Il faut être à moitié fou pour entraîner", confiait d’ailleurs l’intéressé à l’époque du Betis. En Grèce, ses dirigeants l’avaient remercié avant une demi-finale de Coupe pour avoir annoncé son départ en conférence de presse sans les avertir au préalable. En Espagne, Gustavo Poyet s’était présenté furieux devant les médias avec son ordinateur portable après un derby sévillan perdu, pour critiquer l’arbitrage.
"La connotation sud-américaine est importante" pour Martin
"On l’a rencontré, on a pris le temps de réfléchir au projet ensemble, et il arrive bien accompagné, explique le président Stéphane Martin au micro de RMC Sport, après la victoire à Nantes ce samedi (1-0). La connotation sud-américaine est importante aussi, vu la colonie de joueurs sud-américains qu’on a ici. Et il a aussi une expérience de joueur intéressante, d'autant qu'il parle français."
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