RMC Sport

Bordeaux, St-Etienne, Bastia... Une année 2017 (trop) riche en envahissements de terrains

placeholder video
L’envahissement de terrain du Matmut Atlantique, dimanche soir lors de Bordeaux-OM n’est malheureusement pas un cas isolé, ni cette saison, ni cette année. Retour sur les principaux incidents de ce type, qui se sont produits aussi bien en Ligue 1 qu’en Ligue 2.

Bordeaux-OM

Une invincibilité historique à tenir (40 ans) d’un côté, une série vertueuse en cours (7 matchs sans défaite) de l’autre à entretenir, il n’en fallait pas plus pour chauffer l’ambiance dans les tribunes du Matmut Atlantique. Après une timide tentative au coup de sifflet final, les supporters marseillais comme bordelais finissent par entrer sur le terrain, prêts à en découdre après s’être copieusement invectivés, 20 minutes après la fin du match. Ils sont maitrisés très rapidement par les forces présentes sur place.

A lire aussi: Bordeaux-OM, un supporter de 17 ans gravement blessé à la main

ASSE-OL

Nous sommes le 5 novembre au soir, Saint-Etienne se noie dans son propre chaudron (0-5) et Nabil Fekir, tout à sa joie d’en être le principal responsable, fête son deuxième but en chambrant le parcage réservé aux supporters des Verts en exhibant son maillot. Il n’en fallait pas plus pour provoquer la rage des Stéphanois. Une dizaine d’entre eux s’introduit sur la pelouse, entraînant l’arrêt de la rencontre pendant 40 minutes, qui finira par repartir. Fekir, lui, écopera d’un carton jaune et d’un match (automatique, c’était son troisième) de suspension. Il pourrait encore être sanctionné pour son geste, puisqu’il sera entendu le 30 novembre par la commission de discipline.

Monaco-OM, Guingamp-Rennes

Ces deux matchs ont la particularité d’être les deux où les supporters n’ont pas vraiment eu la possibilité de rejoindre la pelouse. Il y a d’abord eu la rencontre Monaco-OM du 27 août dernier. Les hommes de Rudi Garcia boivent littéralement la tasse à Louis-II (6-1), ce qui provoque l’ire de leurs supporters, qui quittent leur parcage juste avant la mi-temps et le quatrième but monégasque. Ils n’iront pas plus loin que la piste d’athlétisme, tout de suite maitrisés par les stadiers puis les forces de l’ordre. Cas similaire au Roudourou, où les supporters rennais, excédés par la défaite dans le derby (2-0, le 14 octobre), tentent d’entrer sur la pelouse. Là aussi, les stadiers, épaulés par une compagnie de CRS, finissent par faire remonter tout le monde en tribunes. Le match sera néanmoins interrompu quelques minutes.

Lens-Brest

On joue la 67e minute au stade Bollaert quand des supporters s’introduisent sur la pelouse (19 août). La raison ? Ils veulent exprimer leur mécontentement, à la suite de la nouvelle contre-performance à venir du Racing, mené à cet instant de la partie (1-3) et finalement battu (2-4). La rencontre entre Lens et Brest sera interrompue pendant un quart d’heure, le temps que ces supporters regagnent leurs places. Finalement, une grande partie de la tribune se videra dans la foulée. Elle ne verra donc pas la réduction - inutile - de l’écart de Fortuné sur penalty.

Bastia-OL

Jusqu’à présent, dans les autres cas, l’envahissement de terrain avait eu lieu pendant ou après le match. A Bastia, le 16 avril dernier, c’est pendant la fin de l’échauffement des Lyonnais que l’incident se produit. Une cinquantaine de supporters corses fait irruption sur la pelouse et s’en prend violemment au staff rhodanien ainsi qu’à une partie de l’équipe de l’OL. De nouveaux incidents vont se produire à la mi-temps du match, avec une bagarre générale entre les stadiers de Furiani, les membres du club corse et des joueurs lyonnais, dont les deux gardiens Anthony Lopes et Mathieu Gorgelin.

OL-Besiktas

Sale semaine pour Lyon au cœur du mois d’avril 2017. Car avant de vivre un déplacement compliqué à Bastia, les joueurs de l’OL ont déjà vécu une soirée difficile un peu plus tôt dans la semaine, en Ligue Europa, lors de la réception de Besiktas. Ces derniers ont vu la pelouse du Groupama Stadium littéralement envahie en cours de match par leurs propres supporters… qui souhaitaient éviter les projectiles lancés au-dessus d’eux en provenance du troisième anneau du virage sud par des fans turcs, eux-mêmes en conflit avec d’autres supporters lyonnais. La rencontre, interrompue pendant 45 minutes, a pu reprendre. Les deux clubs ont été punis d’une expulsion avec un sursis de deux ans de toute compétition européenne.

Brest-Nancy

Déjà pris en grippe par son propre public, Geoffrey Jourdren subit le même sort à Brest (25 août), où les supporters locaux l’insultent copieusement. Au coup de sifflet final, l’ancien gardien de but de Montpellier finit par sortir de ses gonds et expédie un ballon directement dans le virage brestois. Ce dernier ne tarde pas à réagir : alors que Jourdren voit rouge, les ultras bretons quittent leur tribune pour envahir le terrain de Francis-Le Blé. Sans heurts, notamment grâce à l’aide de leurs propres joueurs, qui tempèrent les esprits. Jourdren, lui, écopera de 10 matchs de suspension pour son geste.

Sochaux-Le Havre

La défaite de trop ? Toujours est-il que le 3 mars dernier, les supporters de Sochaux, échaudés par une nouvelle défaite des leurs, à domicile, devant le Havre (0-1), craquent et finissent par envahir le rectangle vert de Bonal après le coup de sifflet final. Certains d’entre eux échangeront des mots doux, avant de pénétrer sur la pelouse, avec un des joueurs sochaliens, Florian Martin.

A.D