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Brest: "On pardonne plus à un coach étranger qu’à un Français", pointe Dall'Oglio

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Dans un entretien accordé au Figaro, le nouvel entraîneur de Brest, Olivier Dall’Oglio, se livre sans langue de bois sur sa vision du métier d’entraîneur et sa perception en France en comparaison aux coachs étrangers.

Brest retrouve la Ligue 1 cette saison après neuf ans d’absence. Après le départ de Jean-Marc Furlan à la fin de l'exercice dernier, le club finistérien a décidé de confier son équipe à l’ancien entraîneur de Dijon, Olivier Dall’Oglio. En six ans en Bourgogne, le Gardois a donné à son équipe un style joueur et s'est imposé comme une personnalité forte du paysage de la Ligue 1.

"On pardonne plus à un coach étranger"

Dans une interview au Figaro, le Gardois est notamment revenu sur la vision des entraîneurs français par rapport à leurs congénères étrangers: "Certains présidents de Ligue 1 cherchent à se rassurer. Quand tu prends un coach réputé, enfin plus ou moins réputé pour certains, tu t’achètes une forme de tranquillité. On pardonne plus à un coach étranger qu’à un Français", considère l'ancien joueur d'Alès et de Strasbourg.

"En France, on aime mettre les gars dans des cases"

A 55 ans, Dall'Oglio s'estime capable de coacher une formation de haut de tableau. "Ça ne me fait pas peur et je ne ferai pas moins bien le travail que certains. En France, on aime mettre les gars dans des cases et il est difficile de s’en sortir. Moi je suis le gars qui ne fait pas trop mal jouer ses équipes mais aurait du mal à viser au-dessus", regrette-t-il.

Le nouveau coach de Brest ne "nourrit pas de complexe" face à Tuchel, Jardim ou Villas-Boas et se montre parfois "surpris" du "fonctionnement de certains coaches étrangers. Ils débarquent avec leurs idées et aucun plan B, en occultant le contexte et la philosophie du club. C’est une erreur", ajoute notamment le meilleur entraîneur de Ligue 2 en 2016.

K.F.