Brest: "Pas l'impression que cette équipe avait conscience des enjeux", les mots forts de Roy pour tacler ses joueurs

Eric Roy pensait, avant le match à Montpellier (14e), que ses joueurs auraient "à coeur de réparer cet accroc" à savoir une claque historique (7-0) encaissée à domicile l’été dernier au match aller. Force est de constater que ses joueurs n’ont pas entendu le message. Car l’unité sur le terrain était encore du côté du club héraultais, facile vainqueur (3-0) ce dimanche, ce que le nouvel entraîneur de Brest (15e) a regretté en conférence de presse, dans un discours empreint d'une colère froide, alors que le Stade Brestois disputait un match capital pour le maintien.
Passablement agacé par le début de match de son équipe, qui n’a pas existé à la Mosson, Eric Roy a peu goûté les deux buts encaissés rapidement (2-0 à la 17e). Surtout que son équipe n'en avait encaissé que trois lors des cinq derniers matches de championnat.
"On joue l'avenir d'un club"
"On prend un but d’entrée (ndlr, un csc de Christophe Hérelle) alors que dans les discours d'avant match, je parle souvent de l'entame de match, a fulminé l’entraîneur, la mâchoire serrée. On a fait à l’envers tout ce que l’on devait faire. On s’est effondré ce soir. Tu peux avoir un match sans, j'ai été joueur également, mais ce qui m'a fortement déplu, c'est l’attitude des uns et des autres. Des mauvaises attitudes. On doit encore affronter bientôt des concurrents directs à l'extérieur (Strasbourg, puis Troyes en mars) et ce n'est pas avec les attitudes que j'ai vues aujourd'hui qu'on arrivera à ramener quelque chose de ces matches."
Eric Roy a bien tenté de remobiliser ses joueurs à la pause, en vain. Wahi a corsé l’addition dès la 54e et Brest n’aura offert qu’une réaction tardive dans le temps additionnel. "Le discours à la mi-temps c’était de retrouver nos vertus, a expliqué Eric Roy. Le foot de haut niveau, ce sont des courses, des duels. Je n’ai pas eu l’impression que cette équipe avait conscience de l’enjeu de ce match. On joue l’avenir d’un club et on se doit d’avoir cette responsabilité. Montpellier a été meilleur car nous avons été en deçà de nos prestations habituelles." Depuis l'arrivée de Roy au chevet d'une équipe malade, Brest demeurait invaincu. Mais ça, c'était avant.