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Cavani, une star si discrète

Edinson Cavani

Edinson Cavani - -

Combattant hors pair sur le pré, Edinson Cavani est quelqu’un de très discret dans le vestiaire comme dans la vie. Infatigable travailleur, l’Uruguayen du PSG aime passer du temps chez lui, auprès des siens. Loin de l’agitation des nuits parisiennes.

Les établissements de nuit du triangle d’or parisien n’ont sans doute pas encore eu l’occasion d’admirer la tignasse sombre d’Edinson Cavani. Hormis en cas de titres à fêter en fin de saison, il y a peu de chance pour que cela change dans les mois à venir. Les 64 millions d’euros versés à Naples cet été (le plus gros transfert de l’histoire de L1), l’attaquant uruguayen les justifie sur le terrain (13 buts en championnat) et pas sur les pistes de danse ou par un art consommé de la contrepèterie. L’homme au visage christique, par ailleurs très croyant, affiche une très grande discrétion dans la vie. Une personnalité à l’opposée à celle d’un Zlatan Ibrahimovic, amuseur de vestiaire aussi prompt à distribuer les vannes en compagnie de ses lieutenants Zoumana Camara et Maxwell, qu’à enfiler les buts.

« Il est toujours très réservé, très tranquille, parfois même un peu timide. C’est le type classique de joueur qui préfère être sur le terrain. Dehors, il a une personnalité différente, témoigne le portier parisien Salvatore Sirigu, qui l’a connu à Palerme. Il n’aime pas trop parler. Dans le vestiaire, il est tranquille. Il aime rester avec les copains. C’est vraiment quelqu’un de normal. » Depuis son arrivée dans la capitale, l’Uruguayen préfère les actes aux mots. « Il a bien intégré que son corps est son outil de travail et en prend le plus grand soin », explique un habitué du centre d’entraînement Ooredoo. Dans l’effectif, son implication impressionne. « C’est un très grand professionnel, apprécie son entraîneur Laurent Blanc. On se dit parfois que, normalement, les attaquants ne doivent pas courir. Mais dans le football moderne, tout le monde doit courir. Il est peut être à l’avant-garde de ce que vont être les attaquants dans dix ans. »

Parmi les premiers à l'entraînement

Le quotidien du PSG est désormais animé d’un rituel quasi-immuable. Jamais en retard, Cavani arrive toujours dans les trois premiers à l’entraînement, avec Thiago Motta et Maxwell. Il repart souvent en dernier, deux à trois heures après l’ultime séance. Installé à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) et voisin de Verratti, Lavezzi, Ménez, Sirigu, Camara et Pastore, l’ancienne idole du Napoli sort très peu. Quand il le fait, c'est seulement dans ses restaurants favoris, où il ne boit jamais d'alcool.

Sa discrétion s’étend dans les medias où ses sorties sont très rares. L’Uruguayen goûte très peu l’exercice. Son seul écart ? Le match de la 19e journée manqué face à Lille le 22 décembre dernier. Cavani avait dû faire un aller-retour express en Uruguay pour répondre à la convocation du juge chargé de régler son divorce avec Maria Soledad, la mère de ses deux enfants. Une histoire que ses appels hallucinants dans le dos des défenses et ses incessants allers-retours côté droit ont vite fait oublier. « C’est un garçon naturel. Il est au premier degré. N’imaginons pas une seule seconde qu’il joue un rôle, assure Jean-Michel Larqué, membre de la Dream Team RMC Sport. Il est évident que le dépassement de fonction, ce n’est pas quelque chose qu’on lui demande. Mais il le fait. » En toute discrétion.

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Sylvain Reignault avec Loic Briley