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Crise de la Ligue 1: l'influence d’Al-Khelaïfi, l’avenir de Labrune, les conflits entre présidents… Diallo se positionne sur les dossiers brûlants

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Philippe Diallo a tenu un point presse en marge de la réunion de crise des dirigeants du football français, ce lundi à Paris. Le président de la Fédération française de football en a profité pour livrer son sentiment sur plusieurs dossiers chauds, comme le futur de Vincent Labrune à la LFP, les nombreuses casquettes de Nasser Al-Khelaïfi ou les embrouilles entre dirigeants de clubs de L1.

Une réunion au sommet pour tenter de sortir du marasme. Les dirigeants du football français se sont réunis ce lundi à Paris pour essayer d’enrayer la crise qui ébranle actuellement la Ligue 1, marquée par le conflit entre la LFP et la plateforme britannique DAZN, principal diffuseur du championnat, au sujet des droits TV. En marge de ces états généraux, Philippe Diallo a tenu une conférence de presse au siège de la Fédération française de football. L’occasion pour le président de la 3F de livrer son sentiment sur plusieurs dossiers chauds, à commencer par l’avenir de Vincent Labrune à la tête de la Ligue de football professionnel.

"Mon axe n'est pas celui de la gouvernance personnalisée. Mon sujet est d'inciter à la réforme globale, pas personnalisée", a répondu le patron de la FFF. "Vincent Labrune a été réélu en septembre dernier avec une majorité très forte et tout ça appartient aux clubs professionnels. C'est à eux, si demain ils jugent que la Ligue n'est pas dirigée comme elle le devrait, de prendre les décisions. Je n'ai pas de pouvoir par rapport à ça (…) J’ai toujours un avis. Mais certains de mes avis, je les garde pour moi parce que mon sujet ce ne sont pas les élections à la Ligue mais de manager l'ensemble du football français. Et de faire en sorte qu'il se porte bien."

"Il n’y aura pas de poussière mise sous le tapis"

Philippe Diallo a également été interrogé sur les multiples casquettes de Nasser Al-Khelaïfi, qui est aujourd'hui, entre autres, président du PSG et patron de beIN Sports. Un cumul des mandats que certains critiquent en pointant l’influence élargie du dirigeant qatari au sein du football français. "Je voudrais quand même rappeler que si nous avons encore des clubs en capacité d'aller très loin en Ligue des champions, qui ont permis une attractivité de nos championnats, Nasser et le Paris Saint-Germain y ont fortement contribué lors de ces dix dernières années. Et je le remercie", a déclaré le président de la fédération. "S'agissant des conflits d'intérêts, je voudrais quand même rappeler qu'à LFP Médias, qui est la société qui gère les droits TV, la loi a déjà prévu qu'il ne pouvait pas y avoir de personnes siégeant en étant en même côté diffuseur et côté club. Quand j'appelle à une réforme de la gouvernance, j'appelle à traiter ces questions. Rien ne sera mis de côté, il n'y aura pas de poussière mise sous le tapis."

Dans un contexte particulièrement tendu, Philippe Diallo a également appelé les dirigeants de Ligue 1 a cessé de s’invectiver devant témoins. Pour le bien de tous. "Il y a eu pas mal d'attaques médiatiques, je pense qu'elles nuisent à l'image du football et à la façon dont on parle de notre championnat. Et je l'ai dit, je pense que nos championnats sont de bonne qualité. Les débats, y compris quand ils doivent être rudes, doivent se faire dans ces réunions et au sein de la Ligue et dans les collèges, si possible sans fuites (...) Ce serait bien que ces débats, les dirigeants de clubs ne les portent pas sur la place publique".

https://twitter.com/AlexJaquin Alexandre Jaquin Journaliste RMC Sport