Crise de la Ligue 1: "Ça me rappelle ce qui se passait avec Aulas", le DG du PSG prend la défense d’Al-Khelaïfi

Après avoir occupé la fonction par intérim depuis janvier 2023, Victoriano Melero a été officiellement nommé directeur général du PSG en octobre dernier. Et il se montre depuis relativement discret dans la sphère publique. Alors que la Ligue 1 traverse une période de crise marquée par le conflit entre la Ligue de football professionnel et la plateforme britannique DAZN, principal diffuseur du championnat, le nouveau DG du PSG a accordé un entretien au Figaro. L’occasion de prendre la défense de son président Nasser Al-Khelaïfi, critiqué ces dernières semaines pour ses multiples casquettes et son pouvoir d’influence au sein du football français.
"Ce que l’on vit aujourd’hui, les prises de parole d’une minorité de clubs contre le PSG, l’hégémonie du PSG et la position de notre président, ça me rappelle ce qui se passait au début des années 2000 avec Jean-Michel Aulas (alors président de l'OL, NDLR). On brocardait aussi son hégémonie. La grande différence, c’est que cela restait entre nous", observe le successeur de Jean-Claude Blanc, arrivé à Paris en 2017 en tant que secrétaire général. "Les réunions étaient au moins aussi houleuses, avec les clubs de l’élite emmenés par Jean-Michel Aulas face aux clubs moyens et petits. C’est déjà une différence, car, quand Nasser Al-Khelaïfi prend la parole, il défend les intérêts du PSG, mais dans une vision de l’intérêt général."
"Si on était arrivé au chaos absolu, le PSG aurait certainement récupéré davantage"
L’ancien juriste de 56 ans, passé par certains grands médias, la LFP ou la FFF durant sa carrière, livre également son sentiment sur la situation des droits TV de la Ligue 1 et l’éloignement de Canal + ces dernières années.
"Certains oublient que s’il n’y avait pas eu de commercialisation des droits à l’issue de l’appel d’offres, les clubs les reprenaient", rappelle Victoriano Melero. "Si on était arrivé au chaos absolu, le PSG aurait certainement récupéré davantage que les 35 M€ qu’il aura en droits TV cette année. Les relations avec Canal+ ont toujours été tendues, on a toujours voulu mettre quelqu’un en face, TPS, Orange, beIN Sports, Amazon, sans parler de Mediapro. Le fait que Canal+ a décidé de ne pas venir sur le dernier appel d’offres est le résultat d’une longue histoire et d’une particularité du paysage audiovisuel français, avec un acteur dominant qui est Canal +".