Daniel Riolo: "L’OM et l’OL calent, et voilà pourquoi"

En attendant le PSG, retour sur les principales affiches de la troisième journée de Ligue 1.

Après leur deux victoires initiales, l’OM et l’OL ont concédé le nul à domicile. Une contre performance commune dont la base est quasi identique : Un jeu défaillant.

En Coupe d’Europe, en championnat, l’OM n’a pas livré un bon match depuis la reprise. L’enthousiasme, le talent des uns et des autres... voilà ce qui a caché les carences globales. Contre Angers, c’est en plein désert, misère de jeu que Clinton a marqué. Et il a fallu attendre l’égalisation du SCO, la fin de match pour voir du mouvement.

Evitons le catastrophisme

Les individualités qui masquent les manques, c’était tout aussi flagrant au Parc OL. On s’est régalé dans le match, c’est vrai. Fekir a mis un but sublime, Traoré un beau coup franc, mais à Bordeaux, Malcom a répondu. Sans les exploits de Fekir et Traoré, on peut dire que Bordeaux aurait pu, dû s’imposer. Memphis est toujours aussi transparent. Traoré bon quand il a le ballon et Fekir, même affuté, un peu trop intermittent. Diaz? C’est encore une énigme.

Allez dans les deux clubs, on va se dire qu’il y a le temps de progresser. Evitons le catastrophisme.

La révolution verte

3 victoires en 3 matches, même en rêve, l’ASSE ne l’envisageait pas. La révolution verte? Oui, elle existe. La volonté de garder le ballon, de presser, le mouvement, mais attention, on voit ça 20/30 minutes sur 90! Les Verts sont d’abord et surtout efficaces. Ce qui est sûr, c’est que la greffe Oscar Garcia prend. On voit le plaisir, on sent le travail des joueurs. La semaine prochaine, il y a le match au Parc des Princes. Après, le calendrier est plutôt clément. Pas impossible que Sainté soit encore bien placé à l’automne.

Dans le haut du classement, Monaco y est déjà installé. Et rien ne devrait changer ça. Mbappé va partir, mais ça ne changera rien. Jardim s’arrange de toutes les situations. Il trouve toujours les solutions. Et puis, il y a une chose qu’on a peut-être tendance à oublier. La vraie star, c’est Falcao! Sa venue à l’ASM, sa blessure, son aventure ratée en Angleterre, ont peut-être fait oublier quel énorme attaquant il a toujours été!

Lille est encore un puzzle de joueurs

Sinon Lille en est a une victoire et deux défaites. Tout le monde a compris ce qu’il fallait faire face à cette équipe. Pourquoi ça marche? Pourquoi contrer ce LOSC semble-t-il si simple? Parce que Lille est encore un puzzle de joueurs. Et tous ne sont pas très bons, loin de là. Pour jouer la partition Bielsa, il faut être juste et ne pas (trop) se tromper techniquement.

Si on regarde le premier quart d’heure, on voit bien la domination, le jeu, le mouvement, mais les Lillois rataient toujours la phase finale des actions. Alors très vite, on a compris que Caen allait torturer ce Lille qui au fil des minutes commençaient à faire n’importe quoi. Avoir une telle possession et ne rien en faire, c’est terrible. En fait, c’est Caen qui a fait de ce match ce qu’il voulait qu’il soit!

Daniel Riolo