David Luiz : « Mourinho et Chelsea, c’est du passé »

David Luiz - -
David, quelles sont vos premières impressions en tant que joueur du PSG ?
Je suis très heureux d’être ici. Je remercie le président (Nasser Al-Khelaïfi, ndlr) de m’avoir permis de rejoindre ce grand projet. Je suis très heureux de jouer pour un autre grand club, après Benfica et Chelsea, donc je dois dire merci et j’aimerais jouer le plus vite possible car c’est mon boulot, ma vie. C’est un club fantastique, un projet merveilleux dans ma vie. J’ai l’opportunité d’en profiter et de rêver très grand. Quand vous êtes professionnel, vous devez être ambitieux.
Comment s'est passée votre rencontre avec les autres joueurs de l'effectif, ce mardi ?
C’était très bon. J’ai vu tous mes collègues, c’était merveilleux. J’en profite comme si j’étais un enfant qui jouait pour la première fois. Tout me paraît merveilleux. Toute l’affection qu’ils me donnent, c’est gratifiant. J’espère évidemment que ça continuera comme ça.
José Mourinho a déclaré que vous ne lui manquerez pas en tant que défenseur central. Qu'avez-vous à lui répondre ?
C’est normal. S’il disait que je lui manquais, il serait en train de se contredire. Maintenant, j’écoute mon entraîneur actuel et plus cet entraîneur-là. J’écoute les mots et les conseils de Laurent Blanc, Mourinho et Chelsea, c’est du passé. J’ai été heureux là-bas avec trois titres, dont deux de champion d’Europe (Une Ligue des champions en 2012 et une Ligue Europa en 2013, ndlr). Mais maintenant, je regarde le présent, qui est déjà en train de me sourire, qui me permet d’évoluer au PSG, qui a un projet merveilleux pour le futur.
Quelles qualités devrez-vous faire valoir pour réussir en Ligue 1 ?
Je veux jouer et aider Paris de la meilleure façon possible pour essayer d’obtenir le titre, que je n’ai pas encore et que Paris veut avoir chaque année. C’est un club qui rentre dans chaque compétition pour la gagner. J’espère que nous aurons la chance de conquérir ce titre très important.
« Avec Thiago, on se comprend en un regard »
Certains supporters ont des doutes sur la qualité des défenseurs brésiliens. Qu'en pensez-vous ?
Si la Coupe du monde s’était terminée en quarts de finale, il n’y aurait pas eu ces questions-là. Mais bon, c’est le football. Evidemment, nous n’étions pas très heureux, spécialement les défenseurs. Mais ça fait partie du passé, ça sert pour retenir les choses positives et négatives. Mes qualités, celles de Thiago (Silva), Dante ou Henrique ne se discutent même pas. On n’a pas joué que deux matchs dans notre carrière, on en a joué énormément. Ça arrive dans le football, où on parle toujours du dernier match et de celui qui va arriver. Donc je suis impatient de jouer le prochain match. Je veux m’améliorer chaque jour. Quant à la qualité des défenseurs brésiliens, il y a dix ou quinze ans tout le monde parlait des joueurs offensifs qui venaient en Europe mais aujourd’hui il y a aussi beaucoup de défenseurs brésiliens qui viennent en Europe, dans de grands clubs. Ça montre le niveau des joueurs défensifs brésiliens.
Avez-vous digéré cette déception du Mondial ?
Sans aucun doute. Les premiers jours ont été très difficiles. Quand vous n’atteignez pas un objectif, vous le ressentez. Mais le football est beau pour ça, car il donne l’opportunité de répondre rapidement, ça permet d’apprendre aussi énormément, à reconnaître où nous avons commis des erreurs. J’ai maintenant une grande opportunité dans ma carrière et je suis disposé à tout faire pour Paris, car je veux voir ce club de plus en plus brillant et de plus en plus respecté dans le monde.
Quand pensez-vous être prêt à jouer ?
(A Nasser Al-Khelaïfi) Est-ce que je peux jouer demain (rires) ? Je veux être sur le terrain le plus vite possible. J’espère être prêt à 100% la semaine prochaine (réception de Bastia samedi prochain, à 17h, ndlr), ou du moins à 90%. Je suis pressé de jouer mon premier match à Paris, car c’est très important pour moi. J’aime le foot et je ne peux pas rester en dehors d’un terrain.
Jouer avec Thiago Silva, votre coéquipier en sélection brésilienne, sera un avantage...
Moi et Thiago sommes de très bons amis. On joue très bien ensemble, depuis très longtemps. On se comprend à peine en un regard et on s’entend bien sur le terrain. On est très alerte quand il y a quelque chose de négatif qui arrive dans un match. C’est très bien que quelqu’un puisse vous supporter et vous connaisse de la meilleure façon possible. C’est beaucoup plus simple. Thiago et moi donnons toujours le meilleur de nous-mêmes. On essaye toujours de s’améliorer et l’évolution du football nous demande de le faire tout le temps.
« Pablo Aimar m'a beaucoup appris »
Dans quelle position préférez-vous jouer : en défense centrale ou au milieu de terrain ?
Je suis ici pour le PSG. Je suis disposé à aider dans n’importe quelle situation, sur et en dehors du terrain. C’est très important d’avoir une bonne ambiance en dehors du terrain. Sur le terrain, je ne choisis pas car je joue, tout simplement.
Etes-vous impatient d'évoluer avec un joueur en particulier ?
Comme je l’ai déjà dit, je suis quelqu’un de chanceux. Il n’y a pas beaucoup de joueurs dans le monde qui ont eu ce privilège, donc je remercie Dieu. Je ne parle pas d’un joueur car ce serait injuste. Mais quelqu’un m’a marqué et m’a beaucoup appris, c’est Pablo Aimar, un joueur fantastique. Maintenant, je suis dans une équipe fantastique, donc je vais être attentif et disposé à apprendre avec tous.
Quelle est l'importance de Dieu dans votre vie ?
J’ai grandi dans ma vie de cette façon-là. Dieu est tout dans ma vie, celui en qui je crois, l’espérance que j’ai toujours eu quand je n’avais rien. Je suis né dans la pauvreté et un jour je suis parti de ma famille pour leur apporter de meilleures conditions. Ça a toujours été ma force et ce le sera toujours car je sais que je ne serais rien sans Dieu.
Dunga, le nouveau sélectionneur brésilien, a déclaré que vous deviez jouer en pensant à l'efficacité et pas à votre image. Comment interprétez-vous ses propos ?
J’ai vu cela, en effet, mais après il n’a plus mentionné mon nom. Mais je suis d’accord, cela a toujours été comme ça dans la vie. On doit montrer avant tout notre compétence, comme il l’a dit. Tout le reste, ce qu’on peut apporter en plus, c’est toujours bienvenu. Je n’ai jamais vendu une image, j’ai toujours été moi. Les gens ont aimé ou pas, mais je suis une personne qui aime montrer ce qu’elle est. Je n’essaie pas de me donner, par exemple, une image de bad boy pour que les gens m’aiment ou pas. Dunga a simplement dit quelque chose de naturel pour un entraîneur. Il veut onze joueurs qui donnent leur meilleur sur le terrain. Si les choses ne se sont pas passées de façon très positives pour moi dans cette Coupe du monde, ces choses-là doivent être acceptées.
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