"Des propos purement mensongers": après le clash entre les deux bancs, Rennes contre-attaque avec une lettre envoyée aux Lyonnais

Pour le Stade Rennais, il était temps de dire stop, de marquer le coup, de faire entendre sa voix et de défendre son image et celle de son coach. A froid. Le courrier est signé Arnaud Pouille, il est adressé à Michèle Kang, la présidente de l'OL, et Michael Gerlinger, le directeur général.
Après avoir souligné en préambule les échanges courtois et respectueux entre les deux délégations en avant-match, le président rennais s'y dit "très étonné de certains comportements et déclarations de membres de l'Olympique lyonnais, par voie de presse ou sur les réseaux sociaux en marge de la rencontre".
La lettre vise notamment le comportement de Daniel Congré, le coordinateur sportif, ainsi que d'un membre du staff lyonnais qui "se sont autorisés à appréhender notre coach durant la rencontre et à l'invectiver dans sa zone technique puis dans le tunnel (...). M. Congré s'était d'ailleurs déjà illustré pendant la mi-temps en essayant d'intervenir auprès du corps arbitral au sujet d'une action litigieuse qualifiée d'électrique (la semelle d'Anthony Rouault non sanctionnée sur Khalis Merah, ndlr)".
Des menaces de Beye? "Ces propos s'avèrent purement mensongers"
Le dirigeant rennais poursuit en visant les déclarations de Jorge Maciel en après-match, lors de la conférence de presse. L'entraineur adjoint s'en était pris vertement à Habib Beye. "Il faut savoir perdre. Il faut surtout savoir gagner. Il fête tous les buts devant nous et à la fin il nous menace", avait-il lancé. "Après revisionnage des images, ces propos s'avèrent purement mensongers", répond Arnaud Pouille, dans la lignée de la mise au point de Beye lui-même, jeudi en conférence de presse.
"Habib Beye a naturellement exprimé ses émotions aux côtés de son staff et avec notre public après les buts de notre équipe. En revanche, au regard des plans de caméra que nous vous invitons à consulter, il n'y a pas eu de comportement déplacé à l'égard du staff lyonnais. Ces propos (...) tendent à dégrader la réputation de notre entraîneur principal et plus globalement de notre club", tance Pouille. "Nous estimons que toute cette théâtralisation n'aide ni les entraîneurs, ni nos joueurs, ni le corps arbitral et nuisent à l'image du football français dans son ensemble", poursuit-il.
Depuis dimanche dernier, la colère des Lyonnais s'est également focalisée sur la semelle d'Anthony Rouault non sanctionné par l'arbitre en première période - y compris après le visionnage des images par Stéphanie Frappart et le VAR. Là aussi, dans cette lettre envoyée également à Antony Gautier, le directeur de l'arbitrage, la direction rennaise répond. Renvoyant à "l'action électrique de Moussa Niakhaté sur notre attaquant Breel Embolo", elle-aussi non sanctionnée qui "pourrait également [lui] permettre de considérer que les prises de position sur ces sujets sont en règle générale sujettes à partialité et contestation, et nous inviter ainsi à la nuance".
Le président rennais conclut en souhaitant "qu'un terme soit mis à ces rivalités sans fondement qui ont écorné l'image de nos clubs et de l'arbitrage français lors du dernier match. Ce qui, dans le contexte particulièrement difficile du foot français, nous paraît d'autant plus regrettable".