Deschamps : « On fait rire beaucoup de personnes... »

Alors que l'OM se meurt dans les profondeurs du classement (13e), Didier Deschamps a établi un premier bilan de ce début de saison catastrophe. A la veille de la réunion avec Margarita Louis-Dreyfus, le coach phocéen traîne son mal-être. Interview.

Didier Deschamps, quelques jours après la mise au point de Margarita Louis-Dreyfus, vous allez rencontrer la propriétaire du club ce jeudi. Comment allez-vous abordez cet entretien ?
Je sais qu’il y a une rencontre ! Elle est prévue depuis un mois et demi. Mais je n’attends rien de particulier de ce déjeuner. Concernant la pression, je l’aie, car je suis entraîneur de l’OM. Je vis avec cette pression, mais je n’ai pas envie de parler de ce qui va se passer demain. Après, pour les meilleurs d’entre vous, vous saurez ce qui s’est dit (sourires).

Mais les déclarations de Margarita Louis-Dreyfus ne sont pas de nature à vous rassurer…
Mais comme Margarita, il est évident que je ne suis pas content. Je ne suis pas heureux de voir ce qu’on a fait depuis le début de saison. On a pris huit points en neufs matchs... (silence). Et puis, je ne suis pas satisfait aussi de constater qu’on fait rire beaucoup de personnes en ce moment. Mais je suis lucide sur la situation et je pense qu’il faut qu’on arrive à se lâcher pour jouer plus libéré.

Envisagez-vous une aide extérieure pour soulager certains joueurs ?
C’est drôle que vous me disiez ça car j’ai reçu de nombreuses candidatures de psychologues (rires). Je ne les ai mêmes pas comptabilisées tellement il y en a ! Mais il peut y avoir des activités extra-football qui peuvent être ludiques et qui servent le groupe. Ça permet également de cerner le caractère et la personnalité des joueurs. 

Le début de semaine a été marqué par l’arrestation de sept personnes soupçonnées d’être impliquées dans les braquages qui ont touché les joueurs de l’OM ces derniers mois… Comment analysez-vous ça ?
Tout ça est venu de très haut. On a même eu une réunion avec le ministre M. Guéant (le ministre de l’Intérieur, ndlr) et ses représentants. Quand les gens mettent les moyens et les hommes pour faire en sorte que cela puisse aboutir à des arrestations, cela peut redonner, au moins dans la vie extérieure, un peu plus de tranquillité et de sérénité aux joueurs et à leur famille. »

D’un point de vue purement sportif, avez-vous l’intention de réintégrer André-Pierre Gignac, absent depuis de longues semaines pour affronter Toulouse samedi ?
Gignac a repris l’entraînement collectif depuis lundi, donc il a pu enchaîner trois séances collectives et c’est bien parce qu’il est plein d’envie. Lui aussi éprouve du plaisir à s’entraîner avec ses partenaires. Après, oui, il a besoin d’encouragement et de confiance pour franchir des étapes. Mais n’importe quel joueur a besoin de ça pour exprimer au maximum son potentiel.