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Deux relégations en L1 : Louvel dénonce un passage en force de la LFP

Jean-Pierre Louvel

Jean-Pierre Louvel - AFP

Invité de Larqué Foot ce dimanche sur RMC, Jean-Pierre Louvel, président du Havre et de l’UCPF (Union des clubs professionnels de football), dénonce la décision de la LFP d’avoir voté pour la relégation à deux clubs en L1 la saison prochaine. Pour lui, la Ligue est passée en force en anticipant cette mesure avec un an d’avance.

Le discours de Frédéric Thiriez depuis une semaine peine toujours à convaincre Jean-Pierre Louvel, qui avait voté contre lors du conseil d’administration (13 votes pour, 7 abstentions). Invité de Larqué Foot ce dimanche sur RMC, le président du Havre et de l’UCPF a dénoncé le vote du bureau de la LFP, qui a validé la relégation de deux clubs en L2 et en National (pour deux promotions) dès la saison prochaine. « On a été pris de vitesse, on est surpris de ce qui va à l’encontre des décisions et du vote qui avaient été faits au sein de l’UCPF, regrette-t-il. Il y a une incompréhension sur la volonté de passer en force. Je trouve ça dommageable parce qu’on avait prévu que l’ensemble des réformes, dont celle-ci, soit appliqué à partir de 2016-2017 et ce n’est pas anodin puisque c’est la redistribution des droits TV à cette époque. On a voulu passer cette seule réforme pour 2015-2016. »

Pour lui, les coupables sont tout trouvés : les clubs de L1. « Un certain nombre de clubs de L1 étaient assurés de leur maintien et ils ont vu, à travers ça, une manière de se protéger et de se défendre pour la saison prochaine », regrette-t-il. Au-delà de l’intérêt individuel de chaque club, il s’étonne de la manière dont les règles ont été contournées. « Lorsque la décision avait été votée par une très courte majorité par l’UCPF, il avait été mentionné que c’était sous réserve que l’ensemble des dispositions soient prises en compte sur l’assemblée fédérale, précise-t-il. On pourrait se retrouver dans le cas de figure où l’assemblée générale refuse pour le National et que le conseil d’administration ait voté pour la Ligue. Comme on ne tient plus compte de votes ou des réflexions qui ont été faites, je m’attends à tout. »

« Cette précipitation doit avoir des motivations »

Il ne s’étend pas sur le terrain glissant du procès d’intention à Frédéric Thiriez, président de la LFP. Car pour certains, l’homme à la moustache aurait anticipé cette mesure pour retrouver du crédit auprès des gros clubs après avoir vu sa position fragilisée. « Je ne veux pas faire de procès d’intention, je veux simplement dure la vérité : il n’y avait pas besoin de ce vote. Lors du conseil d’administration, des choses avaient été décidées. On pouvait attendre l’ensemble des réformes lors du prochain conseil d’administration et de l’assemblée au mois de juin. Cette précipitation doit avoir des motivations mais je ne veux pas faire de procès quand je n’ai pas les évènements de façon certaine. »