Fichage ethnique: Le rapport d'enquête du PSG laisse dubitatif

Le PSG a-t-il vraiment fait le ménage dans cette affaire de fichage ethnique? Pas sûr répondent des associations contactées par RMC Sport qui pointent plusieurs manquements. La vitesse à laquelle l’enquête interne a été réalisée lève une première interrogation. Nos interlocuteurs estiment unanimement qu’une telle affaire ne peut être cernée en si peu de temps. Une rapidité surprenante qui s’expliquerait par la volonté du PSG de communiquer vite et de ne pas laisser le temps à la polémique d’enfler davantage. Par ailleurs, la volonté manifeste d’établir une responsabilité individuelle ne colle pas avec les affirmations de Médiapart faisant état de réunions collectives où le fichage ethnique était évoqué.
La Licra et SOS Racisme ont des liens avec le PSG
L’accompagnement médiatique du PSG par la Licra et SOS Racisme ne suffisent pas non plus à lever les doutes sur la crédibilité du rapport établi par l’enquête. En effet, ces deux associations, très reconnues au demeurant, ont des liens étroits avec le PSG. Conventionnée jusqu’en 2010, la Licra intervient régulièrement lors de séminaires et de réunions via la Fondation PSG. SOS Racisme, de son côté, fait l’objet d’une convention avec le PSG.
Enfin, selon les informations de RMC Sport, l’enquête interne "réalisée sur l’analyse d’échanges d’e-mails et sur une série d’entretiens menés avec les salariés du club en charge du recrutement du centre de formation" selon le directeur général Jean-Claude Blanc, se cantonne à une enquête interne. Or, de nombreux acteurs, à commencer par Olivier Létang et Marc Westerloppe, ne font plus partie de l’organigramme du PSG. Le premier a été directeur sportif de 2012 à 2017 et le second a occupé la fonction de responsable de la cellule de recrutement entre 2013 et 2017.