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Galtier : « Ce n’est pas un derby »

Christophe Galtier

Christophe Galtier - -

Le derby entre Lyon et Saint-Etienne, ce dimanche à 14h à Gerland, sera capital dans la course à la Ligue des champions. Christophe Galtier préfère dédramatiser l’affrontement entre rivaux pour rester concentré sur le sprint final.

Christophe Galtier, quel est le favori de ce derby ?

J’ai vu que Rémi Garde avait déclaré que nous étions favoris mais généralement, c’est l’équipe qui reçoit qui est favorite. Je vais être clair avec tout le monde, ce n’est pas un derby mais le premier des cinq matches du sprint final. Le hasard du calendrier fait que le premier match de ce sprint est contre l’OL. On l’aborde comme un match contre concurrent direct, non comme un derby. Il faut regarder le classement pour voir que ça va se jouer entre trois, quatre équipes pour la troisième place et on fait partie de celles-là.

Vous jouez un peu sur les mots pour tenter de dédramatiser cette rencontre…

Non, ce n’est que du bonheur de se présenter face à Lyon à cinq journées de la fin en étant quatrième et placé pour lutter jusqu’au bout pour aller chercher le podium. Je suis sûr que le classement va varier à chaque journée, notamment hier (vendredi) où on a eu un match très surprenant (Lille-Sochaux 3-3), il y aura des surprises jusqu’à la fin. On doit donc être concentré et déterminé pour vivre cette fin de saison avec le bonheur et la joie de participer à ce sprint final.

Que représente cette quatrième place à quelques matches de la fin du championnat ?

Si on m’avait dit en début de saison que je jouerais le podium, je ne pense pas que beaucoup de monde y aurait pensé. Même avant cette finale de Coupe de la Ligue, personne n’a pensé qu’on pouvait être là. On est là, donc il faut en profiter. C’est pour ça que je pense que l’intérêt du match, c’est la lutte pour le podium et non pas le derby. Même si Lyon dit le contraire, entre ce qu’ils disent et ce qu’ils pensent, il y a un gros décalage.

Pour vous, réussir cette saison, ce n’est pas la victoire en Coupe de la Ligue mais accrocher la Ligue des champions ?

Comme l’ont dit mes dirigeants, ça serait la cerise sur le gâteau. Pour moi, ramener un trophée, c’est toujours réussir une saison, d’autant plus quand on l’attend depuis des années. Etre quatrième à cinq journées de la fin, avoir 57 points, je pense que c’est une belle saison. L’appétit vient en mangeant et ce serait dommage de s’arrêter là. Je sais que les cinq derniers matches sont difficiles mais ce sera compliqué pour tout le monde. Est-ce qu’on aura un passage à vide ? Je ne sais pas, mais on est présent.

La saison passée, Saint-Etienne jouait le même sprint final. Qu’avez-vous changé pour ne pas revivre le même scénario (7e) ?

Tout d’abord, l’effectif a été modifié, même si on est malheureux d’avoir perdu des joueurs importants sur blessure comme Max-Alain Gradel et Jérémie Clément. Ces blessures sont embêtantes, contraignantes, mais le nécessaire a été fait au mercato d’hiver avec les renforts de Mollo et Bodmer. Ce qui change aussi, c’est la charge de travail et l’intensité des séances car on est allé au bout de la Coupe de la Ligue. C’est pour cela qu’on a axé notre fin de saison sur la récupération.

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Propos recueillis par Edward Jay