"Personne ne s'indigne": Véronique Rabiot dénonce le manque de soutien après les injures du Parc des Princes lors de PSG-OM

Véronique Rabiot n’était pas présente dans les tribunes du Parc des Princes, dimanche soir, pour assister au choc de la 26e journée de Ligue 1 entre le PSG et l’OM (3-1). La mère d’Adrien Rabiot ne s’est pas déplacée pour soutenir son fils, de retour en tant que capitaine de Marseille dans le fief de son club formateur. Mais elle a suivi à distance la rencontre, marquée par les chants haineux et les banderoles insultantes dont elle a été victime. "Mes fils n’ont pas voulu que j’aille au stade", a-t-elle confié dans Génération After ce lundi sur RMC. "Je n’ai pas pu aller voir mon fils footballeur jouer pour des questions de sécurité. C’est quand même très grave et donc je n’ai pas vu les banderoles tout de suite. Mais bien sûr, j’ai été informée pendant le match."
Au lendemain de cette soirée houleuse, Véronique Rabiot assure n’avoir reçu aucun soutien de la part des instances ou des autorités. "Personne, personne. Juste la ministre des Sports (Marie Barsacq) qui m’a appelée, parce qu’évidemment elle est mise en cause dans ma conversation de ce matin (avec un journaliste de Radio France). J’aurais aimé que quelqu’un réagisse hier soir, pendant le match ou après le match. Personne n’a réagi. Les associations féministes, qui sont toujours là à parler, qui a réagi pour dire: 'Pourquoi on la traite de salope? Pourquoi on la traite de pute?' L’arbitre, qui n’a pas arrêté le match. La ministre des Sports, qui est toujours en train de dire: ‘Oui, dans les stades…’ Même Sandrine Rousseau (la députée écologiste), qui paraît-il était dans la tribune Boulogne… Là, il n’y a personne qui s’indigne, personne qui parle."
"Il faut qu’il y ait des vraies sanctions"
La mère d’Adrien Rabiot espère que ce déferlement de haine contre elle et son fils va permettre d’éveiller les consciences, pour faire évoluer la situation dans les stades de football. "Personne ne s’est excusé mais ce ne sont pas des excuses qu’il faut, c’est faire bouger les choses, faire en sorte que ça ne se reproduise pas, qu’il y ait des vraies sanctions. Parce qu’on dit avant le match: ‘S’il y a des insultes, on arrête le match’, mais en fait ça n’arrive jamais. Il n’y a pas de sanction", dénonce Véronique Rabiot.
"Ça m’a surpris que personne n’intervienne après le match. Les gens qui étaient sur place, il y a des journalistes, il y a du monde et personne n’intervient. Ça n’intéresse personne. A chaque fois que mon fils a fait un pas de travers, les médias lui sont tombés dessus. Et là, qui est là pour le défendre? Pourquoi ça a été repris, parce que j’ai parlé ce matin (à Radio France). Si je ne l’avais pas fait, personne n’en parlerait. C’est vraiment ce qui me dérange. (…) La ligne rouge a été dépassée. Il faut laisser les femmes tranquilles. Les joueurs s’insultent, à la limite, s’ils veulent. Mais nous, qu’on nous laisse tranquille. Il ne fallait pas parler du père de mes enfants."