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"La liberté d’expression est un principe fondamental": Adrien Rabiot soutenu par l’UNFP face aux critiques de la Serie A

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Adrien Rabiot s’est publiquement opposé à la délocalisation du match de Serie A entre l'AC Milan et Côme en Australie et s'est attiré les foudres de la Ligue italienne. Le milieu français a reçu ce jeudi le soutien de l’UNFP au nom de la liberté d’expression des joueurs et dans une vive critique des calendriers surchagés.

Arrivé cet été à l’AC Milan, Adrien Rabiot a exprimé son désaccord avec la décision de déplacer le match contre Côme à Perth, en Australie, le 8 février 2026, immédiatement après la cérémonie d’ouverture des JO d’Hiver 2026 à San Siro. Pour le milieu français, ce calendrier surchargeant les joueurs et priorise les intérêts commerciaux au détriment de leur santé et de leurs performances.

"Le constat d’Adrien Rabiot est partagé par la grande majorité des joueurs parce qu’il est juste, parce qu’il repose sur une connaissance empirique du football et du métier de footballeur", rappelle aujourd’hui l’UNFP dans son communiqué.

La Serie A fustige le joueur

En marge de l’assemblée générale de la Serie A ce mercredi, Luigi De Servio, le dirigeant de la Ligue italienne, n’a pas caché son agacement face aux déclarations du joueur. "Rabiot oublie, comme tous les footballeurs, qu’ils gagnent des millions d’euros, qu’ils sont payés pour exercer une activité, c’est-à-dire jouer au football", a-t-il déclaré. Le dirigeant italien a ainsi mis en avant l’idée que le salaire élevé des joueurs devrait primer sur toute critique publique.

Cette position a immédiatement suscité des réactions dans le monde du football, certains dénonçant un manque de considération pour le bien-être des joueurs.

"Ils ont le droit et même le devoir de faire entendre leurs voix"

Dans un communiqué paru ce jeudi, l’Union Nationale des Footballeurs Professionnels a pris fermement la défense de Rabiot, soulignant le rôle crucial des joueurs dans le dialogue autour des compétitions. "Tous ne sont pas en capacité d’avoir accès aux médias, de s’exprimer ainsi. Qu’ils sachent pourtant qu’en leur qualité de premiers acteurs du jeu, ils ont le droit et même le devoir de faire entendre leurs voix. La liberté d’expression des footballeurs est un principe fondamental que l’UNFP défendra toujours, à l’instar de la FIFPRO, le syndicat mondial des joueurs."

Le syndicat insiste également sur la nécessité de revoir la gestion du calendrier des compétitions: "Des procédures sont en cours pour que cessent toutes les dérives liées au calendrier sur le fond et la forme des compétitions domestiques et internationales. La santé physique et mentale des joueurs ne peut plus être ignorée. Elle doit même s’inscrire systématiquement au centre des débats. Le temps et le droit finiront par nous donner raison…"

Maxence Mullié