RMC Sport

Incidents OL-OM: Aulas fustige le volte-face sur la reprise et évoque la réaction "violente" de Marseille

placeholder video
Interrogé par le diffuseur Amazon Prime après l'annonce de l'arrêt définitif de la rencontre de Ligue 1 ce dimanche entre l'OL et l'OM, Jean-Michel Aulas a expliqué le déroulé des faits ayant amené à cette décision. Le président lyonnais regrette néanmoins la "longueur de la décision", "incompréhensible" selon lui et le revirement de situation alors que, dans un premier temps, une annonce avait été faite pour la reprise du match.

Il a fallu près de deux heures d'attente pour arriver à un arrêt définitif. Interrompue dès la 3e minute après le jet d'un projectile sur Dimitri Payet, la rencontre de Ligue 1 ce dimanche entre l'OL et l'OM n'a finalement pas repris. Mais du temps s'est écoulé entre ces deux événements, provoquant un triste spectacle.

Après 1h15 d'attente, le speaker avait initialement annoncé la reprise de la partie. Ce choc est désormais reporté et la commission de discipline de la LFP se réunira en urgence ce lundi pour prendre des décisions. Mais l'imbroglio était total au Groupama Stadium, alors que la LFP et la Préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes et du Rhône ont apporté des versions contradictoires.

"L'arbitre avait décidé de la reprise du match"

Le Préfet assure que l'arbitre, Ruddy Buquet, a ordonné la reprise, alors que la LFP a rejeté la faute sur la Préfecture, qui a démenti cette information par deux fois sur ses réseaux sociaux. Président de l'OL, Jean-Michel Aulas a expliqué le déroulé des faits au micro du diffuseur Amazon Prime.

"C'est une situation assez paradoxale. Effectivement, la bouteille lancée sur Dimitri a créé une situation incroyable, les services de sécurité ont tout de suite réagi puisque l'individu a été interpelé, a indiqué Aulas. On avait, avec le préfet, imaginé que le match pouvait reprendre et l'arbitre avait décidé de la reprise du match. Quand l'arbitre est revenu l'annoncer aux joueurs, il y a eu une réaction extrêmement violente de la part de Marseille, qui ne comprenait pas et a exigé que l'arbitre aille prendre des nouvelles de Dimitri."

"La longueur de la décision est incompréhensible", selon Aulas

Le speaker avait initialement annoncé qu'en cas de prochain incident, le match serait arrêté définitivement après la reprise. Mais celle-ci n'a donc pas eu lieu. Déjà touché par des projectiles lors du déplacement à Nice le 22 août dernier, Dimitri Payet a été sonné cette fois et n'a pas réagi, comme il l'avait fait à l'Allianz Riviera, ce qui avait eu raison aussi du match, arrêté et reporté. "J'en profite pour dire qu'on est catastrophés par ce qui est arrivé à Payet. Le médecin de Marseille m'a confirmé qu'il y avait plus de peur que de mal maintenant, a rassuré Aulas, sur l'état de santé de Payet. On lui présente, au nom du supporter incarcéré (sic), nos excuses."

Aulas n'avait rien contre l'arrêt du match

Pour autant, Jean-Michel Aulas a bien insisté sur le fait qu'il n'avait rien contre l'arrêt définitif du match: "A partir du moment où il y avait incident, il était logique que la première réaction de l'arbitre soit de protéger les joueurs", admet-il.

Mais il a regretté le changement de décision en cours de route: "La question était de savoir pourquoi ça a été si long. On s'est réunis avec le préfet, la Ligue représentée par ses délégués et c'est l'arbitre qui a pris la décision. D'une part parce qu'il n'y avait aucun risque de jet de projectiles avec des solutions mises en place et l'auteur a été appréhendé. La longueur de la décision est incompréhensible, a fustigé Aulas. On a laissé penser aux personnes présentes dans le stade qu'on pouvait eprendre avant de finalement ne pas reprendre, pas sous la pression d'une bouteille mais des dirigeants de Marseille, qui ne voulaient pas reprendre."

GL