Incidents OL-OM: Di Meco invite la LFP à "taper fort" avec de lourdes sanctions

Trop c’est trop. Éric Di Meco en a plus que marre de voir la Ligue 1 entachée par des incidents ces dernières semaines. Notre consultant était devant sa télévision pour suivre le choc entre l’OL et l’OM, dimanche, lors de la 14e journée. Et il a assisté avec consternation aux événements qui ont entraîné l’arrêt définitif de la rencontre au Groupama Stadium. Après moins de deux minutes de jeu et près de deux heures de tergiversations en coulisses. De quoi désoler l’ancien défenseur marseillais, qui réclame plus de sévérité de la part de la LFP et de sa commission de discipline.
"On a raté le virage, a estimé Di Meco, ce lundi, dans Rothen s’enflamme sur RMC. Je me souviens des débats qu’on a faits au lendemain de Nice-OM (fin août, ndlr). On s’était dit qu’on avait un vrai problème devant nous. La société est devenue hyper violente. Ça se répercute dans les stades. Si on ne tape pas fort à ce moment-là, on va le payer derrière. Ça fera jurisprudence. On va attendre religieusement les décisions de la commission de discipline parce qu’ils ont une responsabilité énorme sur l’avenir du football. Après Nice-OM, j’avais été plutôt d’accord avec les sanctions parce qu’on nous expliquait qu’il n’y avait pas de jurisprudence, qu’il fallait tenir compte du sportif. Ça avait l’air équilibré. Force est de constater que non. Le tournant, ils ne l’ont pas bien pris."
"Il faut des sanctions contre les clubs"
"Maintenant, il faut de graves sanctions contre les clubs, a-t-il poursuivi. Ce n’est pas en sanctionnant les mecs qu’on résoudra le problème. Pour la plupart des gamins un peu turbulents, aller en prison c’est un titre de gloire aujourd’hui. Le mec qui a jeté la bouteille, s’il se fait exclure à vie, ça va être un titre de gloire aussi. Tu ne règleras pas le problème comme ça."
"La seule manière de le régler, c’est déjà d’interdire les déplacements de supporters à l’extérieur et quand il y a des jets de projectiles, tu fais rentrer les deux équipes aux vestiaires. Et si ça se reproduit quand ils reviennent sur le terrain, c’est match perdu. Si on fait ça, je vais te dire, peut-être que ça se reproduira une fois ou deux, mais après ça sera fini. Derrière, tu mets cinq matchs à huis clos. Il n’y a qu’en tapant fort que tu règleras le problème."