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Incidents OL-OM: pourquoi le Groupama Stadium n'est pas équipé de filets anti-projectiles

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Contrairement à plusieurs autres stades français, le Groupama Stadium dans lequel évolue l'OL n'est pas équipé de filets anti-projectiles devant ses virages. Au lendemain des incidents face à l'OM, le directeur général du football Vincent Ponsot s'en est expliqué dans Rothen s'enflamme, sur RMC.

Auraient-ils permis d'éviter les incidents de dimanche, et donc l'arrêt de la rencontre? Difficile à dire. Toujours est-il que le jet de bouteille sur Dimitri Payet, dimanche soir lors d'OL-OM en Ligue 1, a mis en lumière l'absence de filets anti-projectiles au Groupama Stadium.

Le dispositif, qui n'est pas obligatoire, a été déployé dans plusieurs enceintes françaises, notamment au stade Vélodrome de Marseille, ou plus récemment à l'Allianz Riviera de Nice. Mais à Lyon, ou plutôt à Décines, rien. Pourquoi? C'est la question qui a été posée ce lundi soir dans Rothen s'enflamme à Vincent Ponsot, directeur général du football du club rhodanien.

>>> Les infos d'après OL-OM

"Vous avez entendu parler de beaucoup d’incidents au Groupama Stadium?"

Selon le dirigeant lyonnais, l'OL n'a jamais installé de filets pour la simple raison... qu'il n'y en avait pas besoin. "Ça fait depuis janvier 2016 qu’on joue au Groupama Stadium, a rappelé Ponsot. Vous avez entendu parler de beaucoup d’incidents au stade? Depuis cinq ans et demi, on n’a pas eu d’incident. Vous qui aimez le foot, vous pensez que la solution ce sont des tribunes avec des filets partout? Là, il y a un mec sur 56.000 personnes qui a lancé une bouteille."

Mais n'y a-t-il pas eu de manques dans le déploiement du dispositif de sécurité pour cette rencontre sous tension? "Ce n’est pas le premier match chaud qu’on a", a répondu Vincent Ponsot, en assurant que l'OL est bien organisé.

L'arbitre a "fait savoir sa décision de reprendre le match"

Le directeur général lyonnais a par ailleurs confirmé la version de son président Jean-Michel Aulas, selon laquelle l'arbitre de la rencontre, Ruddy Buquet, a voulu faire reprendre dimanche soir le match avant de changer d'avis.

"Il n’y a pas eu de pression de mise (sur l’arbitre), a-t-il indiqué. Factuellement, ce qu’il s’est passé, c’est qu’on a été convoqué en cellule de crise dans le PC sécurité, avec le préfet, le DDSP, la procureure adjointe, l’arbitre, le délégué, les représentants de l’OM dont Pablo Longoria (le président marseillais), et nous. La question qui est alors posée, c’est : est-ce que les conditions de sécurité sont réunies pour que le match reprenne? Réponse des pouvoirs publics: oui. (…) Le deuxième élément, c’est Ruddy Buquet qui nous dit 'je suis embêté d’un point de vue sportif parce qu’on me dit que Dimitri Payet a une commotion cérébrale, et qu’il ne reprendra pas'. (…) Position de l’arbitre à ce moment-là: ok, le match reprend. On lui demande comment ça se passe d’un point de vue pratique, pour l’échauffement et tout, et il nous dit 'laissez-moi descendre voir mes assistants'. Il s’enferme dix minutes avec ses adjoints, il convoque les capitaines et les entraîneurs, et leur fait savoir sa décision de reprendre le match, avec sept minutes d’échauffement. Il a même donné les modalités de reprise. Peter Bosz (l'entraîneur lyonnais) envoie les joueurs sur le terrain, Pablo Longoria va informer les joueurs de l’OM, et derrière vous avez Alvaro Gonzalez qui sort comme un fou… Les joueurs de Marseille ne veulent pas reprendre, et voilà."

Rothen s'enflamme