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"Je me suis fait balader", Kita allume Labrune et sa gestion de la LFP, qui a mis la Ligue 1 en difficulté financière

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Waldemar Kita règle ses comptes avec la Ligue de football professionnel après la crise des droits TV. Le propriétaire du FC Nantes n’épargne pas Vincent Labrune et sa gestion de la LFP qui a, selon lui, contribué aux difficultés financières de nombreux clubs de Ligue 1.

Maintenu dans la douleur en Ligue 1, Nantes va connaître un été agité en coulisses. Après le départ d’Antoine Kombouaré, Luis Castro va lui succéder sur le banc. Au niveau de l’effectif, Nicolas Pallois et Marcus Coco ne prolongeront pas alors que Matthis Abline pourrait bouger en cas de belle offre.

Mais pour les remplacer, les Canaris vont devoir se démener avec des moyens limités, comme l’a rappelé Waldemar Kita lors d’un entretien accordé à L’Équipe. Une mauvaise passe économique directement liée à la crise traversée par la LFP autour des droits TV. Des difficultés dont Vincent Labrune est en partie responsable, selon lui. "Il n'a géré qu'un club (l'OM, dont il a été président, NDLR), ce n'est pas un industriel, mais on a tous une part de responsabilité", a lâché l’homme d’affaires au moment de justifier les soucis économiques des clubs de l’élite. "Moi aussi, et c'est le Sénat qui m'a ouvert les yeux."

Kita a fait confiance à "la direction de la LFP"

Auditionné par les parlementaires dans le cadre de la commission sur la financiarisation du football français en juin 2024, Waldemar Kita a expliqué avoir vécu ce rendez-vous devant les élus comme un électrochoc. Son audition a servi, selon ses dires, à prendre conscience que les choses ne pouvaient plus durer sur la gestion de la LFP et sur la stratégie du football pro dans l'Hexagone.

"Ils te disent, un chef d'entreprise qui a réussi comme vous, vous ne savez même pas ce que vous avez signé? Ils ont raison. Mais tu fais confiance à la direction de la LFP", a concédé le patron du club nantais. "Ni moi ni personne n'avons relu."

"A chaque fois tous les documents par rapport aux droits télé ou autres sponsors, ce n'est pas possible. Et donc, je me suis fait balader."

"Il faudrait sortir CVC"

Parmi les grandes décisions prises par la LFP sur lesquelles Waldemar Kita aimerait revenir, il y a la présence de CVC. Moyennant un gros chèque, dont seulement quelques clubs ont véritablement profité, le fonds d’investissement s’est vu garantir 13% des revenus annuels de la Ligue. Un partenariat qui ne devrait plus être valide, selon le dirigeant ligérien.

"Pour moi, il faudrait sortir CVC", tranche Waldemar Kita. "Dès lors que le foot français n'est plus autant valorisé qu'avant, racheter les parts de CVC ne serait pas incongru".

JGL