"Je suis content qu’il soit encore sur ses deux pieds": Eric Roy a "eu peur" devant l'énorme tacle subi par Del Castillo lors de Lorient-Brest

Tous ses coéquipiers ont levé les bras en hurlant face à la violence de l’impact. Le nul entre Lorient et Brest, dimanche en Ligue 1 (3-3), a été marqué par la grosse faute d’Abdoulaye Faye sur Romain Del Castillo en début de seconde période. Le défenseur des Merlus a taclé sévèrement l’attaquant brestois, qui s’est effondré sous les yeux de l’arbitre. Malgré cette intervention très dangereuse, Marc Bollengier n’a sorti qu’un carton jaune, sous les yeux médusés des joueurs du Finistère. Le VAR n’est pas intervenu pour corriger sa décision, ni même pour lui demander de revoir les images au bord du terrain. Une situation incompréhensible pour Eric Roy, qui s’attendait à un carton rouge alors que son équipe menait 2-1 sur la pelouse du Moustoir.
"J’ai vu l’arbitre après le match, je lui ai dit: ‘Moi, je n’ai rien contre vous en fait. Parce que sur le terrain, ça va très vite. Il se passe ce qu’il se passe, vous ne voyez pas les ralentis’. Mais puisque maintenant, on a mis des outils, je ne comprends pas pourquoi on ne s’en sert pas. Qu’on lui dise quand même d’aller voir et de se faire sa propre opinion", a lancé le coach du Stade Brestois dans Rothen s’enflamme, ce lundi sur RMC. "Après, on est tous d’accord que ça va être encore une interprétation, parce que quoi qu’il arrive, ça reste une interprétation. Est-ce qu’il considérera qu’il a pris la bonne décision? Mais au moins, qu’on lui propose d’aller le voir parce que, franchement, quand on voit le geste, le joueur arrive avec le pied décollé à vingt centimètres du sol, ça fait peur, que ça soit à vitesse réelle ou au ralenti."
"A l’arrivée, c’est nous qui sommes sanctionnés…"
Choqué par la faute d’Abdoulaye Faye, Eric Roy a exprimé son émotion auprès de M. Bollengier: "J’ai dit à l’arbitre: ‘Je suis content que mon joueur soit encore sur ses deux pieds’, parce que ça aurait vraiment pu mal se terminer. On a eu des cartons rouges données des fois pour des pieds écrasés, des trucs où il n’y a même pas d’intention… donc là bon. C’est un manque de cohérence et une incompréhension chez nous."
"Après, le match ne se joue pas là-dessus", souffle l’entraîneur des Ty’Zefs, actuellement 12es de Ligue 1. "C’est juste qu’on a eu peur. Et ce qui me met un peu plus hors de moi, c’est que j’ai eu peur sur le banc de touche, mes joueurs ont eu peur sur le terrain et par rapport à leur réaction, ils ont pris deux cartons jaunes. Ce n’est pas une question de contestation. C’est juste qu’ils sont venus vers lui effarés. Et comme on ne peut plus parler à l’arbitre si on n’est pas le capitaine dans les nouveaux règlements, d’une situation qui est quand même incroyable, à l’arrivée, c’est nous qui sommes sanctionnés..."