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L’OM ne supporterait pas d’autres sanctions

Vincent Labrune, le président de l'OM

Vincent Labrune, le président de l'OM - AFP

La commission de discipline de la LFP étudiera ce jeudi le cas du Stade Vélodrome, théâtre de jets de projectiles lors du match Marseille-Lyon. L’OM arrive avec des arguments de défense solides… et avec un président Labrune déterminé à ramener ces incidents "à leur juste proportion". Explications.

"L'OM a réagi… et vite !" Voilà le premier message que les dirigeants marseillais veulent adresser ce jeudi soir à la commission de discipline de la LFP, qui étudiera les incidents survenus lors d’OM-OL le 20 septembre (1-1, 6e journée de Ligue 1).

Vincent Labrune va d'abord insister sur la reprise en main des abonnements dans les virages du Vélodrome. Un changement radical dans l’histoire du club marseillais. Disons surtout une décision très courageuse, qui va permettre à l’OM de mieux identifier à l'avenir d'éventuels fauteurs de troubles et de mieux sécuriser ses virages, comme l’avaient réclamé les pouvoirs publics.

L'OM a aussi renforcé les mesures de sécurité à l’entrée et à l’intérieur du Stade Vélodrome. Avec des filets de protection derrière les buts (prêts à être installés pour OM-Lorient, dimanche), des effectifs de stadiers quasiment doublés et des consignes de fouilles plus poussées, le club a mis les moyens – financiers et humains – pour éviter toute récidive.

Enfin, l'OM voudra rappeler que les incidents et les jets de projectiles lors du match face à Lyon ne reflètent pas la bonne tenue générale des supporters marseillais… qui avaient d’ailleurs pris l’initiative de ne pas se rendre au Parc des Princes, deux semaines plus tard, pour calmer le jeu.

Un dirigeant olympien : "La logique voudrait que la commission nous félicite"

"J’espère que la commission va saluer le travail fait par l’OM", confie d’ailleurs un dirigeant olympien. Ce serait une catastrophe de casser ce processus mis en place avec nos supporters, qui eux aussi font beaucoup d’efforts. La logique voudrait que la commission nous félicite, nous soutienne et ne nous ajoute pas de sanction supplémentaire."

Dans le cas contraire, les débats pourraient être très animés. Selon nos informations, Vincent Labrune a en effet très mal vécu "l’acharnement politique et médiatique" dont l’OM a été victime, selon lui, après le match contre Lyon. Le président de l’OM, qui n’a pas apprécié la pression de certains membres du gouvernement, est également persuadé que Jean-Michel Aulas a envenimé la situation avec ses déclarations, notamment en évoquant "un climat de guerre civile".

Vincent Labrune va donc présenter ce jeudi des éléments très factuels pour rappeler, purement et simplement, le barème en matière de jets de projectiles. Les dirigeants marseillais ont préparé un dossier récapitulatif des sanctions prononcées, ces dernières saisons, à l’encontre des clubs jugés pour le même type d’incidents. Comme un certain St-Etienne - PSG, de janvier dernier, où des jets de projectiles et un arrêt de la rencontre avaient valu à l’ASSE un huis clos partiel pour la tribune Nord du stade Geoffroy-Guichard.

Labrune : "Il n’y a eu ni envahissement, ni blessé, ni mort"

Fort de cette jurisprudence, l’OM espère donc avoir déjà purgé sa sanction avec la fermeture, prononcée à titre conservatoire, des virages Nord et Sud du Vélodrome lors du match contre le SCO d’Angers le 27 septembre (1-2, 8e journée de Ligue 1).

Certains dirigeants de l’OM évoquent, au pire, la crainte d’un huis clos partiel qui frapperait le virage Sud. Cette tribune est en effet sous le coup d’un sursis. Et c’est de là que les bouteilles de bière avaient été lancées, provoquant l’arrêt de la rencontre.

"Je le répète, nous condamnons les jets de bouteilles, mais il n’y a eu ni envahissement de terrain, ni blessé, ni mort. Il faut savoir ramener les choses à leur juste proportion", s’emporte Vincent Labrune, qui affirme se présenter "on ne peut plus serein" devant la commission de discipline.

Le boss olympien et l’ensemble des supporters marseillais, retiennent tout de même leur souffle en attendant le verdict. En cas de sanction aggravée (huis clos, voire même suspension du Vélodrome), Marseille, l’OM et son président pourraient, vraiment, se mettre en colère.

Florent Germain, à Marseille