Affaire Mbappé: "La vie privée leur appartient", la réponse de Luis Enrique sur les sorties des joueurs

Luis Enrique a froncé les sourcils pour laisser entendre qu'il ne comprenait pas le sens de la question. Interrogé sur la manière dont il mettait ou non garde ses joueurs face aux sollicitations extrasportives dont ils font l'objet, l'entraîneur du PSG a feint de ne pas saisir. "Tu te réfères à quoi?", a-t-il lancé ce vendredi en conférence de presse, à la veille de la réception de Strasbourg, samedi (21h, 8e journée de L1).
"La vie privée appartient aux personnes intéressées, à leurs familles"
Relancé sur le sujet, le technicien espagnol assure ne pas donner de conseils à ses joueurs sur les risques potentiels que peuvent revêtir des sorties. "Je suis l'entraîneur d'une équipe de foot", a-t-il répondu en sous-entendant que ce genre de conseils n'entrait pas dans ses prérogatives. "Je suis père mais je m'occupe de mes enfants. Je suis entraîneur de l'équipe de foot et je gère les joueurs. La vie privée appartient aux personnes intéressées, à leurs familles."
La question faisait écho à Kylian Mbappé, qu'il a entraîné la saison à Paris et dont le nom est cité par la presse suédoise comme étant visé par une plainte pour viol. Les faits présumés se seraient déroulés dans un hôtel de Stockholm où le joueur et ses proches résidaient lors de leur séjour dans la capitale suédoise. La justice suédoise a confirmé l'existence d'une plainte sans donner de nom. Selon les informations de RMC Sport, l'entourage de Kylian Mbappé a acquis la certitude qu'il s'agissait bien de l'attaquant.
Si le joueur n'est plus sous contrat avec le PSG depuis l'été dernier, l'affaire trouve un retentissement dans la manière chaotique dont la collaboration entre les deux parties s'est conclue. Selon les informations de RMC Sport, Paris - qui suit de très près le dossier - fustige les insinuations du clan Mbappé, sous-entendant qu’il se cacherait derrière cette affaire, à l’heure où les deux parties s’opposent devant la justice sur un plan contractuel. Un conflit qui porte sur les 55 millions de salaires et de primes impayés réclamés par le capitaine des Bleus.
"Fake news. Ça en devient tellement prévisible, veille d’audience comme par hasard", avait écrit Mbappé dès la parution du premier article d’Aftonbladet, lundi, affirmant qu’une enquête pour viol avait été ouverte dans l’hôtel où séjournaient Mbappé et ses proches, sans établir un lien entre les faits présumés et le joueur. Le joueur avait aussitôt lié cette actualité à l’imminence de son audience devant la LFP programmée le lendemain dans le cadre de son litige avec le PSG. En laissant entendre en creux une manœuvre pour le déstabiliser.