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Larqué : « Bielsa ne me fait pas rêver »

Jean-Michel Larqué

Jean-Michel Larqué - DR

Jean-Michel Larqué n’a pas manqué une miette de la défaite de l’OM à Nantes vendredi (1-0). Et notre consultant football n’a pas caché ses interrogations autour de Marcelo Bielsa, pas plus que son incompréhension face à la mansuétude dont dispose le technicien argentin auprès des supporters de l’OM.

« J’ai attendu plus d’une heure pour voir l’Olympique de Marseille adresser son premier tir cadré. Pour une équipe qui voulait à tout prix gagner cette rencontre capitale, je ne sais pas si les joueurs et l’entraîneur ont mis tous les ingrédients nécessaires. La réponse est incontestablement non. Au-delà de ça, dans le jeu, je les ai vus plutôt empruntés, maladroits et pas très affûtés.

Je m’étais étonné de la tactique employée par Marcelo Bielsa lors d’OM-PSG où son équipe avait subi en permanence le jeu parisien, sans essayer de faire en sorte que ses joueurs imposent leur qualité et leur dispositif tactique, à l’image de Dja Djedje, qui s’était retrouvé au marquage de Matuidi. Là… Le système ? Il n’existe pas. A chaque changement, il y a un changement de système. C’est impensable. Je ne sais pas si les joueurs s’y retrouvent. Je regarde ça d’un œil neutre et pour moi les joueurs sont totalement perdus. On leur demande des choses qu’ils ne savent pas faire.

J’ai l’impression que c’est un peu le bazar. C’est le bazar sur le terrain, c’est le bazar en dehors du terrain. Je n’arrive pas à comprendre que l’on s’extasie devant le génie de Marcelo Bielsa. La ‘‘Bielsamania’’, je n’arrive vraiment pas à la comprendre.

« Avec les mêmes résultats, Laurent Blanc est viré ! »

Ça va durer combien de temps ? Il y a forcément quelque chose mais c’est une émotion qui m’échappe. Honnêtement, Bielsa ne m’a pas fait rêver. On peut considérer que c’est un bon entraîneur. Mais je pense que si tu mets Laurent Blanc aujourd’hui à la tête de l’Olympique de Marseille, avec les mêmes résultats, il est viré ! Il faudra m’expliquer un jour ou l’autre pourquoi Doria n’a pas joué une seule seconde. Je ne parle pas d’en faire un titulaire indiscutable. Mais pas une seconde ! On continue dans cette tolérance que les autres entraîneurs n’ont pas. Je n’en veux pas à Bielsa. Mais je ne comprends pas la tolérance dont il dispose. »

la rédaction