"Le foot c'est le week-end": la grogne des supporters contre les matchs en semaine prend de l'ampleur

Le Boxing Day à la française vire à la fronde dans les stades. Plusieurs groupes de supporters ont affiché leur mécontentement contre la Ligue de football professionnel (LFP) et les diffuseurs (Amazon, Canal+ et beIN Sports) pour la programmation des 16e journées de Ligue 1 et Ligue 2 en semaine. Les dirigeants français ont copié le modèle anglais en organisant des rencontres pendant la période des fêtes de fin d'année pour rattraper le retard pris par la coupure de la Coupe du monde en l’enveloppant derrière l’appellation "Celebration Week". Ce marketing et la tenue de matchs lundi en Ligue 2, puis mercredi et jeudi dans l’élite parfois en plein milieu d’après-midi ont suscité un vent de colère dans les tribunes.
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Plusieurs banderoles "le foot, c’est le week-end" ont fleuri dans les gradins. Ce fut le cas à Valenciennes lors du match face à Amiens (1-1), à Annecy dans le parcage des supporters de Saint-Etienne (2-1) mais aussi au Parc des Princes pendant PSG-Strasbourg (2-1), ou à Nice avec les supporters lensois. Les ultras lorientais ont, eux, laissé un espace vide au début de leur match face à Montpellier (0-2) programmé… un jeudi à 17h. Ils ont enchainé avec une série de messages contre la Ligue. "On devait fêter nos 27 ans mais la LFP en a décidé autrement", "Désolé pour le retard, on sort du taf", "matchs en semaine, horaires inappropriés, nous ne pensez qu’à vous gaver".
Les supporters de Strasbourg boycotteront le match face à Troyes programmé lundi à 15h
Tous les groupes nantais ont aussi publié un communiqué commun pour dénoncer le "mépris" de la LFP et des diffuseurs contre les supporters après la programmation de leur rencontre face à Troyes (0-0), mercredi à 15h. Et cette gronde ne faiblira pas lors de la 17e journée de Ligue 1 programmée à cheval entre le dimanche 1er janvier et le lundi 2.
Les supporters de Strasbourg ont annoncé leur boycott de la rencontre face à Reims programmée… lundi à 15h. "Nous ne pouvons accepter l’inacceptable, ont-ils écrit dans un communiqué. L’organisation d’une rencontre en plein après-midi un jour de semaine est une véritable insulte à tous les passionnés qui exercent une activité professionnelle et il nous paraît inconcevable de devoir prendre une journée de congé pour nous rendre à la Meinau."