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Le PSG dans le viseur de l’UEFA

Ibrahimovic, Leonardo et Nasser Al-Khelaifi

Ibrahimovic, Leonardo et Nasser Al-Khelaifi - -

En passe de signer un énorme contrat de sponsoring, le PSG est déjà sous la surveillance de l’UEFA, bien décidée à lui faire adopter scrupuleusement les règles du fair-play financier.

La définition du fair-play financier que souhaite instaurer l’UEFA ? Que les clubs européens ne dépensent pas plus d’argent qu’ils n’en génèrent, afin d’éviter les dérives et, pour certains d’entre eux, les déficits record. Autrement dit, si le PSG, recordman absolu des transferts ces deux dernières saisons, signait l'énorme contrat de sponsoring que négocieraient actuellement ses dirigeants (100M€ par an sur quatre saisons), ce dernier remplirait les conditions du fair-play financier et pourrait continuer à se montrer aussi actif sur le marché.

Sauf que du côté de l’UEFA, le cas du PSG est sous surveillance. D’ici, la fin de l’année, la commission de contrôle des clubs associés aux experts-consultants de l’instance européenne va se pencher sur le club de la capitale. Selon nos informations, l'UEFA possède une copie de tous les contrats sponsoring de tous les clubs engagés dans ses compétitions. L’instance n'a eu aucun contact officiel avec le PSG par rapport à ce gigantesque contrat sponsoring. Elle est simplement au courant de discussions entre le club parisien et un établissement qatari, qui n'est pas forcément une banque. Ce qui n’empêche pas une source interne de l'UEFA, proche de la commission de contrôle, d’affirmer que le PSG « ne les aura pas sur le fair-play financier » qui rentrera définitivement en vigueur à partir de 2016.

Le PSG agace d’autres clubs européens

Si l'UEFA ne peut pas contester la valeur commerciale d'un contrat signé par un club de foot, elle peut très bien, en revanche, ne pas prendre en compte la totalité de ce contrat dans son fair-play financier. Concrètement, sur les 100M€ par an que le PSG percevrait avec ce fameux contrat, l'instance européenne pourrait estimer, par exemple, que seuls 70M€ sont justifiés, au regard de certains critères (effectif du club, stade, renommée internationale, budget, revenus marketing, merchandising...). Les 30M€ millions restants, « non validés par l'UEFA », ne seraient du coup pas considérés comme des revenus du PSG.

Un scénario largement envisageable, d’autant que l’UEFA, en passe de valider le contrat liant Manchester United à General Motors (80M€ par an sur 7 ans, le plus gros contrat jamais enregistré en Europe), se demande en quoi le PSG vaudrait plus que MU. Le club parisien devrait donc trouver d'autres sources de revenus pour combler ce manque à gagner. Toujours sous l’œil avisé de la concurrence. Selon cette même source, plusieurs grands clubs européens, parmi lesquels le Bayern Munich, feraient pression sur l'instance européenne pour qu'elle se montre très attentive aux agissements du PSG. Preuve que, décidemment, le PSG agace beaucoup de monde sur le Vieux Continent.

Loïc Briley et Mohamed Bouhafsi