Ligue 1: accrochez-vous, ces trois entraîneurs vont vous surprendre cette saison

Thomas Tuchel (44 ans, PSG)
Que l’on soit ou pas un supporter du Paris Saint-Germain, Thomas Tuchel ne devrait pas laisser indifférent cette saison. Arrivé sur le banc du PSG avant la Coupe du monde, l’Allemand a insufflé un vent de fraîcheur dans un groupe qui avait besoin de sérénité. Pour le moment, son naturel rieur et enjoué tranche avec le portrait d’un homme jugé intransigeant, parfois tyrannique, dressé par nos confrères allemands, du temps où il dirigeait le Borussia Dortmund. Décontracté et proche de ses joueurs, Thomas Tuchel parvient à transmettre ses attentes concernant le projet de jeu avec la tranquillité qui le caractérise.
Les joueurs vont devoir assimiler le schéma tactique, dans le cadre d’une défense à trois (ou à cinq, c’est selon) voire d’un maintien du 4-3-3, peu importe. Le bloc-équipe du Paris Saint-Germain, on l’a vu pendant la pré-saison, devrait être protéiforme, mouvant la plupart du temps. Les joueurs sont prévenus, le technicien allemand aime changer de système en cours de match, Thiago Silva l'a reconnu. Mais toujours avec cette volonté de presser haut et d’étouffer l’adversaire dans l’intensité. Bref, l’ère Tuchel pourrait concrétiser les attentes nées du passage de son prédécesseur. Ce pourrait être spectaculaire, à tous points de vue.
Patrick Vieira (42 ans, Nice)
Pour sa première expérience dans le costume d’un entraîneur de formation professionnelle de haut niveau, Patrick Vieira est chargé de reprendre le flambeau après le départ de Lucien Favre. Loin d’être une sinécure. L’entraîneur suisse a laissé son empreinte dans le club et il s’agira pour le champion du monde 98 de bonifier l’héritage au sein d’un projet "porté par les hommes". "Il est important pour moi de jouer vers l'avant, avec des éléments qui expriment leur talent", a déjà prévenu Patrick Vieira en conférence de presse.
La fin d’une ère à Nice, le refrain de l’été, ne rimera donc pas forcément avec l’abandon d’une identité propre. Selon toute vraisemblance, les préceptes de jeu seront donc conservés par les Aiglons. Et ce malgré le départ de nombreux cadres cet été. De l’audace, de la cohésion d’équipe et du talent. Tels seront les mots d’ordres de la saison à venir. "La pieuvre", comme il était surnommé en tant que joueur, saura apposer sa griffe, à supposer que ce ne soit pas déjà le cas. "Il est tolérant mais sait recadrer quand cela est nécessaire. Il fait passer le collectif avant toute autre considération. Une mentalité saine", a expliqué Christophe Jallet (34 ans), vétéran du club, à l’AFP.
Bernard Blaquart (60ans, Nîmes)
Éducateur de formation ascendant bâtisseur, Bernard Blaquart est un personnage du football français. En deux ans et demi à la tête des Crocos de Nîmes, il a su créer une atmosphère et définir un cadre pour construire une aventure collective et hisser le club en Ligue 1, pour la première fois depuis 25 ans. L’ancien joueur de Bordeaux s’est inscrit dans la durée avec le club gardois en prolongeant pour les quatre prochaines saisons. Une aubaine pour les Nîmois.
Mission lui sera donnée de maintenir le club dans l’élite. Une lourde tâche dont il saura s'acquitter avec ambition et intelligence. Il faut dire que Nîmes s’est renforcé plutôt judicieusement jusqu’à maintenant et n’a toujours pas perdu la révélation de la saison passée, le buteur franco-turc Umut Bozok, meilleur réalisateur de la Ligue 2 en 2017-2018. Articulé autour d’un 4-4-2, le dispositif tactique du Nîmes Olympiques, plutôt joueur, devrait être maintenu. Une première réponse sera donnée à Angers samedi prochain (20h).