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Ligue 1 : ce que veulent les arbitres

Stéphane Lannoy lors de Reims-PSG cette saison

Stéphane Lannoy lors de Reims-PSG cette saison - AFP

Luis Attaque a consacré son émission de mardi à la recherche de solutions pour apaiser le climat entre les arbitres et les autres acteurs du football français. Invité à débattre, Stéphane Lannoy a livré plusieurs mesures préconisées par le Syndicat des arbitres de football d'élite (Safe), dont il est le président.

Un barème de sanctions réévalué

« Les sanctions disciplinaires sont beaucoup plus impactantes en Ligue des champions et en Ligue Europa que dans les championnats domestiques. Je pense qu’il y a une prise de conscience nécessaire, pour que les sanctions soient plus fortes. Puisque nos clubs phares brillent en Ligue des champions, pourquoi ne pas se caler sur le barème UEFA ? Le comportement de nos joueurs vedettes, de nos entraîneurs et nos dirigeants ont des conséquences directes sur ceux qui officient sur les terrains le week-end. » 

La professionnalisation des arbitres

« Les arbitres ont besoin de sérénité pour officier les week-ends. Or, se pose aujourd’hui la question du statut des arbitres. Quel est leur statut ? Sont-ils professionnels ? Leur donne-t-on les moyens d’être professionnels ? Je veux prendre un exemple. Notre n°1 française, Stéphanie Frappart, officie actuellement sur les terrains de Ligue 2 chez les hommes. Elle espère être sélectionnée pour la Coupe du monde (féminine) au Canada (6 juin-5 juillet) et on ne pourrait que s’en réjouir. Elle est récemment allée arbitrer la Coupe de l’Algarve, ce qui représente trois semaines d’indisponibilité. En rentrant, elle a fait un quart de finale de la Ligue des champions féminine : trois jours d’indisponibilité. Elle commence à avoir de sérieux problèmes avec son employeur. Le problème est posé. »

La généralisation de la goal-line technology

« Je l’avais testée dans le cadre d’un match amical à Wembley. J’avais tout un tas de question et je voulais savoir si la goal-line technology répondait à toutes. Si un gardien se couche sur le ballon, le système est-il capable de distinguer s’il a entièrement franchi la ligne ? La réponse est oui. Après, cela a un vrai coût pour une utilisation qui peut se réduire à une ou deux fois dans la saison. Mais si on l’avait eu le week-end d’OM-Lyon, cela nous aurait évité des débordements. Et il faut être précis parce que la sémantique est très importante : ce n’est pas de l’arbitrage vidéo mais de l’assistance vidéo. C’est l’arbitre qui prend la décision finale. »

la rédaction avec Luis Attaque