Ligue 1: comment l’OM veut réagir après l’élimination en Europa Conference League

Comment se remettre la tête à l’endroit après une semaine noire? C’est la question que se pose Jorge Sampaoli depuis que son équipe a été éliminée de l’Europa Conference League aux portes de la finale. Après avoir lourdement chuté face à l’OL (3-0) en Ligue 1 dimanche au stade Vélodrome, l’OM a vécu une nouvelle désillusion jeudi soir en étant incapable de prendre le dessus sur Feyernoord (0-0) en demi-finale retour de la nouvelle C4. Un match crispant, marqué aussi par la blessure de Dimitri Payet.
Malgré ce coup de massue, les Olympiens n’ont pas le temps de s’apitoyer sur leur sort. Dès dimanche, ils défendront leur deuxième place en championnat sur la pelouse de Lorient (17h05) pour le compte de la 36e journée de Ligue 1.
"On n'a pas le temps d'être abattu, confirme William Saliba. Il faut se remettre la tête à l'endroit et gagner dimanche à Lorient. On sait qu'il faut vite oublier, on a notre destin entre les mains. On a trois matchs, trois finales, on a notre destin entre les mains. Il ne faut pas avoir peur, jouer avec les pieds qui tremblent. Notre premier objectif était de se qualifier en Ligue des champions. On ne va rien lâcher jusqu'à la fin."
Sampaoli: "Il faut peut-être parfois parler moins"
Ce vendredi, les Marseillais ont fait une séance vidéo sur le jeu des Merlus et sur l’aspect tactique. Le staff n’a pas voulu leur ajouter une charge mentale en faisant de longs discours sur le match de Feyenoord, sur la nécessité de réagir et de finir deuxième. Il a parlé sportif "jeu" uniquement.
Car pour Jorge Sampaoli, redresser la tête après un tel échec ne passe pas forcément par de longs discours: "Il faut peut-être parfois parler moins parce que chaque groupe à des comportements différents à certains moments, indique le coach argentin. Peut-être que si on parle plus, on ajoute de la pression sur eux. C’était important de se rappeler que même s’il reste trois matchs, on a encore beaucoup de choses à jouer. On a perdu une bataille, mais ce n’est pas encore terminé, on n’a pas perdu la guerre."
Vendredi, les titulaires contre Feyenoord sont restés en salle et aux soins. Repos et régénération sont les maîtres mots avant le déplacement en Bretagne. Le groupe part ce samedi en fin de journée. Ces derniers temps, Sampaoli préférait éviter les nuits à l’hôtel et les mises au vert. Mais comme le match est dimanche à 17h, il n’a pas souhaité un départ le jour-même.
Pas d’abattement dans les rangs marseillais
L’inquiétude se situe au niveau des blessés. La fin de saison de Dimitri Payet, victime d’une lésion musculaire au mollet jeudi soir, est fortement compromise, tandis qu’Amine Harit, touché au pied droit, est lui aussi très incertain.
Autre source de tracas: les leaders sont fatigués à l’image de Mattéo Guendouzi. Difficile enfin d’occulter les problèmes offensifs et le fait que l’OM est muet en attaque avec des joueurs qui peinent à retrouver leur niveau, comme Ünder, Milik et Bakambu. C’est la préoccupation première de Jorge Sampaoli. En l’absence de Payet et sûrement de Harit, Gerson devrait jouer plus haut pour apporter une touche technique à l’attaque olympienne. Mais l’OM devra composer sans son meneur réunionnais et ce défi inquiète forcément l’entraîneur de l’OM à l’heure du money-time.
Il ne faut pourtant pas imaginer que la peur a gagné les rangs marseillais. Beaucoup de joueurs sont désireux d’enchainer très vite pour oublier la frustration de la demi-finale européenne face au Feyenoord. Il n’y a pas d’abattement. Et comme le rappelle Jorge Sampaoli, l’OM devra resté mobilisé jusqu’au bout: "On n'a pas peur. Il faut qu'on arrive le mieux possible dans cette fin de championnat. On n'a pas le temps pour être tristes, préoccupés. Il faut arriver sans relâchement, être concentré à 100%. On veut garder cette deuxième place. On a cet espoir de garder cette deuxième place au classement, qui est un objectif du club."