Ligue 1: l'OPA sur les dernières actions de l'OL (enfin) lancée par John Textor

C’était un étage de la fusée "vente de l’OL" qui se faisait désirer depuis la prise de contrôle par l’Américain John Textor, le 19 décembre 2022, des parts des trois gros actionnaires du club (IDG, Pathé et Holnest) : il est atteint en ce jeudi ! John Textor lance (enfin) l’OPA (offre publique d’achat) sur les actions encore en bourse – Euronext à Paris – de l’OL.
"Ce jeudi, Eagle football Holdings Bidco limited a déposé auprès de l’AMF son projet d’offre publique d’achat simplifié (OPA) sur les actions OL Groupe au prix de 3 euros par action", indique dans un communiqué ce soir Eagle Football, la nouvelle structure qui possède le club. Mais cette OPA ne dit pas que l’OL va complètement sortir de la bourse de Paris où sont cotées les près de 20 millions d’actions restantes sur le marché : "Eagle football n’a pas l’intention de demander la mise en œuvre d’un retrait obligatoire visant les actions OL Groupe qui restera une société cotée." Cette OPA était obligatoire depuis le rachat des actions de Pathé (19,36 %), IDG (19,85%) et d’une partie des actions de Jean-Michel Aulas, détenue dans sa familly office "Holnest" (27,72 %).
Un message envoyé avant la DNCG
Selon la loi française, une fois le rachat de plus de la moitié des parts d’une société (en l’occurrence, 80,09 % pour John Textor, devenu PDG d’OL Groupe depuis l’éviction de Jean Michel Aulas, le 5 mai dernier), il faut procéder à cet acte boursier annoncé pour mi-février, puis mi-avril : ces différents ajournements étaient considérés comme "des signaux d’un manque de liquidités" par différents observateurs économiques lyonnais. Cette OPA lancée ce jeudi ferme le débat et envoie un message inverse et plus optimiste, à quelques jours du passage devant la DNCG de l’OL, décalée du 22 au 28 juin à la demande du club.
Le montant de cette OPA se monte à près de 60 millions d’euros si toutes les actions sont vendues par les petits porteurs qui ont donc le choix de les vendre ou de les garder. John Textor et ses alliés dans ce dossier qui a occupé la chronique de l’annonce de la vente le 19 juin 2022, à sa concrétisation le 19 décembre 2022 avaient déjà dépensé quelques 368 millions d’euros pour racheter les gros actionnaires et garanti plus de 330 millions de dettes détenues dans 13 banques différentes, sans oublier l’augmentation de capital de 86 millions.
D’autres opérations financières sont encore à l’ordre du jour : la vente de la franchise US de l’OL (OL Reign) qui pourrait rapporter près de 50 millions d’euros. Et d’ici le 30 juin, la concrétisation du rapprochement "par échanges de titres" entre OL Féminin et l’équipe professionnelle américaine des Washington Spirit, dirigée par Michele Kang pour la création d’une structure mondiale de football féminin multi-équipes. Ces deux opérations apporteront quelques 100 millions d’euros, dont une grande partie en cash, aux comptes de l’OL Groupe.
Ces opérations pourraient aussi être accompagnées de mouvement de joueurs avant le 30 juin 2023, date de la fin de l’exercice comptable annuel de l’OL afin d’amener des liquidités à l’OL, les discussions autour de l’avenir de Castello Lukeba en étant le premier exemple en date.