Ligue 1: le PSG en tête des prévisions de déficits, mais pas de quoi s'inquiéter

On en sait plus sur les prévisions confidentielles qui ont fuité dans la presse. Jeudi 21 mai, Mediapart révélait des documents de la Ligue de football professionnel montrant des projections anonymisées sur les pertes économiques et les bilans de trésorerie des clubs de Ligue 1 au 30 juin 2020. Des estimations alarmantes pour l'élite du football français, en particulier pour quatre clubs dont les déficits sont colossaux.
S'il a été avancé que l'Olympique de Marseille, les Girondins de Bordeaux, le LOSC et l'AS Saint-Étienne étaient tout particulièrement dans le rouge, il s'avère cependant que le club le plus déficitaire dans ces prévisions de résultat net (-206,3 millions d'euros) n'est autre que le Paris Saint-Germain, selon les informations de RMC Sport.
Ce n'est cependant pas une surprise, ni une grande inquiétude, pour le club sous pavillon qatari. Un trimestre de rentrées d'argent en moins peut en effet causer jusqu'à 250 millions d'euros de pertes. Avec un budget avoisinant les 800 millions d'euros, les reins du PSG sont solides en dépit des dépenses importantes. Il est finalement logique que le manque à gagner provoqué par l'interruption des compétitions, liée à la pandémie de Covid-19, ait abouti à un tel déficit.
Les chiffres ne tiennent pas compte du prêt de la LFP
En outre, les trois autres clubs les plus déficitaires selon cette estimation (-127,6 M€, -59 M€ et -54.1 M€) sont en réalité l'Olympique de Marseille, l'Olympique Lyonnais et les Girondins de Bordeaux. Pour l'OM et l'OL, les déficits ont effectivement été aggravés par la crise. La situation est surtout problématique pour la formation bordelaise, à cause de l'absence de qualification pour une coupe d'Europe et le manque de marge de manoeuvre sur le marché des transferts.
Reste que tous les chiffres évoqués ne sont plus à jour. Cela s'explique par le fait que l'estimation ait été effectuée avant l'obtention par la LFP du prêt garanti par l'État (PGE) d'une valeur de plus de 200 millions d'euros. Une manne qui doit être redistribuée auprès des clubs. Les chiffres évoqués ne seront donc pas ceux du 30 juin.