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Ligue 1: pourquoi l'OM a les qualités pour finir dauphin cette saison

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L’OM a enchaîné une cinquième victoire consécutive mardi à Angers (2-0) et se positionne comme un dauphin très crédible du PSG. Les Marseillais sont animés d’une nouvelle force collective savamment entretenue par André Villas-Boas dans un championnat sans trop de hiérarchie. Idéal pour s’installer.

Une communication très claire

Depuis les jours précédents la rencontre face au PSG, le 27 octobre dernier, André Villas-Boas avait minimisé l’importance du choc pour mieux se projeter sur les rendez-vous suivant ce match qui avait finalement tourné à la démonstration pour les Parisiens (4-0). Critiqué pour cette communication, le Portugais a finalement visé juste puisque son équipe a enchaîné cinq victoires consécutives depuis. Le mérite d’"AVB" est de maintenir cette ambition forte: il vise une qualification en Ligue des champions et veut sécuriser la deuxième place. Il aura l’occasion de reléguer son premier concurrent, Bordeaux, à huit longueurs en cas de succès, dimanche (21h). "Il reste cet objectif individuel du groupe de gagner contre Bordeaux et finalement écarter tout le monde pour gagner un peu de marge", a confié Villas-Boas, fidèle à ses principes.

Un calendrier favorable jusqu’à la trêve

Après Lille (2-1) et Lyon (2-1), l’OM a l’occasion de battre un troisième concurrent direct, dimanche face à Bordeaux. Après cela, les Marseillais affronteront deux équipes de bas de classement (Metz et Nîmes). De quoi penser à finir l’année dauphin, voire mieux si le PSG se rate dans le même temps. Mais la première place n’est pas l’objectif de Villas-Boas. Il veut profiter d’une hiérarchie très diffuse derrière pour asséner le coup de grâce. Il a même rappelé qu’il comptait sur le PSG pour éloigner les prétendants au podium qu’il affrontera d’ici la trêve (comme Nantes, Montpellier et Saint-Etienne). 

Les coups de maître de Villas-Boas 

Au-delà de maîtriser parfaitement sa communication, André Villas-Boas enchaîne les coups tactiques avec brio. Le Portugais trouve des solutions à son effectif limité par la menace du fair-play financier. Il a eu l’idée de lancer Boubacar Kamara au milieu de terrain, il a bricolé avec succès le flanc droit de son attaque (Sarr, Lopez et Germain ont tous eu leur chance dans ce secteur) et a réussi à colmater les brèches défensives malgré certaines absences (suspensions de Caleta-Car et Gonzalez). Mardi, il a réussi un coup de maître tactique à Angers en abandonnant la possession de balle à son adversaire, qui n’a pas l’habitude de l’avoir. Très compact, Marseille a tenu et piqué à deux reprises le SCO, suscitant l’admiration de Stéphane Moulin, entraîneur angevin.

Des cadres au top 

Si l’OM brille, c’est aussi grâce à ses cadres. Steve Mandanda et Dimitri Payet en premier lieu. Le gardien et le milieu offensif sont méconnaissables par rapport à la saison dernière où ils apparaissaient usés et lassés. L’arrivée de Villas-Boas les a remobilisés. Mandanda, qui a fondu pendant l’été, est décisif alors que Payet a retrouvé de son génie. L’international français a marqué cinq buts, délivré une passe décisive et porte le jeu marseillais. D’autres joueurs revivent avec Villas-Boas comme Morgan Sanson ou Kevin Strootman.

Au fond du gouffre la saison dernière et sifflé en ce début de saison, Jordan Amavi a aussi retrouvé des couleurs après avoir été régulièrement défendu par son entraîneur. Nemanja Radonjic s’est, lui, mis à marquer (2 buts). "On enchaîne les titularisations ensemble donc c’est plus facile d’avoir des repères, confie Valentin Rongier. Mais je ne pense pas que ce soit qu’avec Dimitri ou Morgan, c’est avec tous les joueurs. Tout le monde se sent bien. Ce qui est aussi a souligné, c’est aussi les entrants qui font la différence, à l’image de Nemanja la semaine dernière. Il faut que ça continue, tous les feux sont au vert."

NC avec Pierre-Yves Leroux