Lille-Nice, les tops et flops: Balotelli enfin buteur à l’extérieur, les Aiglons européens, Paris sous pression…

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TOPS
Balotelli roule enfin à l’extérieur
C’était son talon d’Achille, la tare qu’il trainait comme un boulet – et son équipe aussi un peu du coup – depuis le début de la saison. Mario Balotelli a inscrit ses 12 et 13e buts en Ligue 1, mais l’international italien a surtout enfin marqué à l’extérieur. Un petit événement, qui a permis à Nice de prendre trois nouveaux points, une semaine après une prestation (1 but et 1 passe décisive) de « Balo » contre Bordeaux (2-1). Cela fait donc deux matchs de suite que « Super Mario » marche bien au super et porte son équipe. Un vrai plus et l’attitude qu’on attend finalement, de la part de l’ancien Milanais, dans ce sprint final. Pas loin du triplé en fin de match (82e).
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Nice a réussi son Paris (et encore avec la niaque)
Le défi était intéressant et les Niçois ont su le relever. Provisoirement deuxièmes en cas de succès ce vendredi soir à Lille, les joueurs de Lucien Favre pouvaient mettre la pression au PSG, opposé dimanche à Guingamp. Le challenge a été relevé par les Aiglons, une preuve de plus de leur volonté de ne pas être écarté de la course au titre. Une semaine après avoir déjà été mené face à Bordeaux (2-1), les joueurs azuréens, impressionnants sur certaines séquences de jeu, ont encore fait preuve de caractère en égalisant puis en prenant l’avantage. A ceux qui en doutaient encore, oui, oui, Nice a encore un possible sacre de champion de France en vue. Et la 3e place, avec 16 points d’avance et un match en plus, est vraiment proche d’être finalisée, alors que celle pour la Ligue Europa, est définitivement en poche. Le billet pour les barrages de la prochaine Ligue des champions pourrait se jouer la semaine prochaine… On en salive d’avance.
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Heureusement, il y avait De Préville
Autant le dire tout de suite, on n’est pas du tout extasié devant le jeu produit par Lille vendredi soir. Ou alors très peu. Si ce n’est pas lui qui ouvre le score (mais Amadou, 14e), c’est lui qui est à l’origine indirectement du but lillois en envoyant un ballon dans la surface qui sera ensuite mal renvoyé par la défense niçoise. C’est surtout le seul joueur offensif à avoir amené un peu de folie, de risques et de danger dans le camp adverse, provoqué un carton jaune (Dante, 61e) et semblé en mesure de faire mal aux Aiglons. La preuve, Franck Passi l’aura maintenu tout le match. Dommage qu’il n’y en ait pas un ou deux de plus comme lui dans l’effectif lillois.
FLOPS
Lille, c’est toujours pas ça à domicile
Ce n’est pas encore cette fois que le public du stade Pierre-Mauroy va vibrer pour les performances de son équipe à domicile. A la maison, le LOSC est loin de régaler. La 19e équipe de Ligue 1 dans ses bases a fait statut à son honneur, avec une 8e défaite en 15 sorties (et 18 points, autant que Bastia). Et honneur, aussi, à l’historique de ses confrontations contre Nice. Avant ce match d’ouverture de la 32e journée de L1, Lille n’avait gagné aucun de ses neuf derniers matchs à domicile contre Nice. Cela fait dix, maintenant, et ce revers est bien dérangeant pour les Nordistes (13e, 37 pts), pas encore totalement assurés de leur maintien dans l’élite.
Eder, aussi tendre que maladroit
On le sait, le bourreau de l’équipe de France lors du dernier Euro n’est pas un modèle de raffinement technique ni de réalisme devant le but. Mais lorsqu’il n’arrive pas à imposer ses points forts – puissance, conservation de balle – les choses deviennent trop vite compliquées pour le Portugais. C’était le cas vendredi soir et l’intéressé, qui n’a pas pesé physiquement, a affiché, aussi, les lacunes qu’on lui connait, à savoir un manque de technique criant dans les moments cruciaux. On pense évidemment à cette frappe dans la surface, armée beaucoup trop lentement après un centre de Lopes (26e) et qui a manqué de spontanéité alors qu’une reprise instantanée semblait s’imposer. Symptomatique d’un manque de confiance…
Devant, ça ne pèse vraiment pas assez
Lille ce vendredi soir, c’est neuf tirs et seulement deux cadrés. Mais surtout, c’est une absence terrible de poids offensif devant. On l’a dit, sans Nicolas De Préville, on n’ose imaginer à quoi aurait ressembler la soirée lilloise. Yassine Benzia s’est bien battu, mais en vain. Eder, on l’a dit plus haut, n’a quasiment pas existé. Et un chiffre résume bien tout cela : en première période, Mario Balotelli a tenté quatre tirs. Soit autant que l’ensemble des joueurs lillois. CQFD. Voilà sur quoi le LOSC va devoir sérieusement travailler la saison prochaine.